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Crise financière à la Société générale : La banque perd 7 milliards d’euros et annonce sa recapitalisation

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Crise financière à la Société générale : La banque perd 7 milliards d’euros et annonce sa recapitalisation
La Société générale, société mère de la Société générale des banques au Sénégal, SGBS, est dans de beaux draps. Elle est au cœur de la plus grande banqueroute financière jamais connue depuis la crise boursière de 1929. Quelque 7 milliards d’euros ( 4.550 milliards de Cfa) Pour préparer les esprits à cette crise, M. Daniel Bouton, le PDG de la Société générale, a convié la presse à une conférence dans les locaux de la banque à la Défense : un des quartiers des affaires de Paris.

Voulant éviter une probable panique, comme cela s’est passé à la Bourse parisienne hier matin à l’ouverture du Cac 40, M. Daniel Bouton, a affirmé hier jeudi 24 janvier à 11h00 à son siège, à La Défense, que la situation financière de sa banque était «restaurée». Pour tenir le coup et sauver la banque, la Société générale a indiqué qu'elle allait procéder à une augmentation de capital de 5,5 milliards d'euros (3.575 milliards de Cfa) dans les tout prochains jours. Le PDG a affirmé avoir entendu le responsable de cette crise pendant des heures et obtenu de lui des explications et des excuses. Mais il a laissé partir le fonctionnaire coupable de malversation, en attendant de porter plainte. Et face à l’ampleur des dégâts, en plus de 5 personnes licenciées, le PDG et son adjoint ont offert leur démission. Mais les actionnaires ont refusé cette possibilité. Cette déclaration, faite suite à l'annonce de pertes massives dues à une fraude et à la crise des "subprimes", tente de faire croire que malgré le préjudice, «la confiance n’est pas ébranlée».

Malgré cette perte, le PDG a annoncé que la Société générale affichera un bénéfice net en 2007 compris entre 600 millions d’euros (390 milliards de Cfa) et 800 millions d'euros (520 milliards de Cfa). Considérée comme l’une des banques les plus performantes de la France, la banque avait affiché un bénéfice de 5,2 milliards d'euros (3.380 milliards de Cfa) en 2006. Pour se montrer proche du personnel des clients et des actionnaires, le PDG et son adjoint ont pris l’engagement de renoncer à leur bonus 2007, ainsi qu'à leur salaire fixe pendant les six premiers mois de cette année 2008.

Cette crise financière qui frappe la banque est la conséquence des fraudes effectuées par un agent. Sans donner le nom de celui-ci, qui travaille dans une agence de Paris, des sources proches de la banque ont laissé entendre que l’homme est âgé environ d’une trentaine d’années et travaille à la Société générale depuis 2002. Il aurait effectué des virements fictifs à hauteur de 4,5 milliards d’euros (2.925 milliards de Cfa) perdus dans des placements hasardeux, qui lui ont servi à monter, à l’intérieur de la banque et à l’insu de ses collègues, sa propre entreprise. Le courtier aurait aussi perdu plus de 2,5 milliards d’euros (1.625 milliards de Cfa), misés dans «le subprime». Le «subprime» est un crédit à risques, accordé à un emprunteur qui n'offre pas les garanties suffisantes pour bénéficier du taux d'intérêt le plus avantageux, qui peut aller de 1 à 5%. C’est un terme anglo-saxon, employé pour désigner une forme de crédit hypothécaire et est apparu ces dernières années aux États-Unis pour désigner les emprunteurs à risques. Ce crédit immobilier est gagé sur le logement de l'emprunteur. En cas de non-remboursement, le créancier perd sa maison, qui est ainsi vendue afin que le débiteur puisse rentrer dans ses fonds. Cette année, le prix de l’immobilier a considérablement baissé aux Usa et ceux qui ont mis leur argent dans ce business se sont retrouvés sur le carreau. Comment et avec l’aide de qui cet homme a-t-il pu agir et causer un tel tort à la banque ? Quelle conséquence cette perte peut-elle avoir sur la SGBS, sur la bourse des petits épargnants et des actionnaires africains ? À ces questions, ni la direction de la banque, ni le service de presse, n’ont voulu apporter de réponse, arguant que l’urgence est ailleurs. Au siège de la Société générale, l’atmosphère est lourde et les gorges sont nouées. Certains, par cynisme, n’hésitent pas à saluer le chef-d’œuvre de cet expert hors pair encore en fuite.



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