L'un des trois grands constructeurs automobiles historiques de Detroit va devenir italien à 100%. Fiat a annoncé, mercredi 1er janvier, avoir trouvé un accord avec Chrysler pour racheter les 41,5% de la marque américaine qui lui manquait. Cet acquisition, qui devrait être finalisée fin janvier, coûtera 3,65 milliards de dollars (2,54 milliards d'euros) au groupe transalpin.
Cet accord doit permettre à Fiat de mieux rivaliser avec les grands groupes mondiaux du secteur comme General Motors et Toyota. "Dans la vie de toutes les grandes organisations [...] il y a des moments décisifs qui entrent dans les livres d’histoire", a commenté Sergio Marchionne, PDG de Fiat, lors de l'annonce. Il espère que cette acquisition permettra à Fiat de se hisser à la septième place mondiale des constructeurs automobiles.
Accès au marché américain
Pour Sergio Marchionne, c'est une victoire importante après plusieurs mois de négociations. Le fonds de pension Veba, qui appartient au syndicat américain United Auto Workers, a longtemps été réticent à l'idée de vendre ses parts à Fiat. Le groupe italien a dû revoir à la hausse son offre afin de convaincre Veba de laisser une entreprise étrangère décider de l'avenir de l'une des marques symboliques de l'industrie automobile américaine.
Fiat trouve d'autant plus son intérêt dans cette acquisition qu'elle doit lui permettre de moins dépendre d'un marché européen toujours morose. Avec Chrysler en poche, le constructeur italien peut espérer profiter de l'embellie du secteur aux États-Unis. Les jeeps et camionettes de Chrysler ont, en effet, été parmi les principales bénéficiaires de la hausse des ventes de voitures aux États-Unis ces six derniers mois, rappelle le quotidien britannique "The Financial Times".
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