Depuis hier, tout semble rentrer dans l'ordre entre la Senelec et Gti. Le fil a été rétabli entre la société d'électricité et le distributeur indépendant. Cependant, à la rue Vincens, on était dans l'expectative. Les responsables de la Senelec étaient au bord de l'inquiétude d'autant plus que malgré les 35 000 litres de gas oil déclassé en Distillat Tag mises à la disposition du distributeur indépendant, Gti attendait encore le signal de la maison mère.
Le signal du pays de l'Oncle Sam tant attendu pour mettre en marche les 50 méga watts a failli provoquer la colère du directeur général de la Senelec. A en coire un cadre de la société d'électricité, Samuel Sarr était en communication avec le responsable local de Gti. ‘Notre Dg ne cessait de le rappeler pour le mettre devant ses responsabilités. Nous avons même décidé d'écrire une lettre à Gti pour lui signifier qu'il est en défaut vis-à-vis de la Senelec’, rapporte un proche collaborateur du directeur général de la Senelec.
A l'en croire, le distributeur indépendant a reçu les 35 000 tonnes de gasoil déclassé en Distillat Tag, vers les coups de 17 heures. Le Distillat Tag est le combustible dérivé du gas oil utilisé par le producteur indépendant Gti. Ce dernier avait coupé le jus à la Senelec qui lui doit près de 2,6 milliards de francs.
La Senelec devait donc être en connection avant le début de la soirée. Mais hier, jusqu'à 21 h 55, tel n'était pas encore le cas. Les responsables de la Senelec croient que ce retard est seulement dû à des problèmes techniques.
N'empêche, pour parer à toute éventualité, la Senelec a mis à l'essai ses nouvelles installations de Bel Air d'une puissance de 60 méga watts dont 30 étaientt soumis au test. Les résultats étaient concluants, ainsi que le révèle une source à la Senelec. ‘Maintenant qu'on a du gas oil, des machines en service, et que le redémarrage de Gti est attendu, La situation va s'améliorer’, souligne-t-elle avec un brin de fierté. Elle ne veut pas cependant tomber dans un optimisme béat. ‘En l'absence de défaut technique, la fourniture d'énergie électrique sera assurée. Elle connaîtra une nette amélioration que les populations vont ressentir’, assure notre source.
Il faut rappeler que l'Etat a procédé à une réquisition des stocks de gas oil déclassé en diesel oil et en Distillat Tag dans la limite des besoins nécessaires à la production d’électricité et de Fuel 380 existants sur le territoire national. Avant de réquisitionner les stocks de gas-oil, l'Etat avait d'abord déclassé ce gas oil en diesel oil, en s'engageant à prendre en charge le différentiel consécutif à un tel déclassement.
Autre effort fourni par les pouvoirs publics en faveur de la société d'électricité, l'importation, hier, d'un tanker de 20 000 tonnes de gas oil. Elles ont été débarquées au Port autonome de Dakar. La Senelec, qui dispose d'une licence d'importation, va s'approvisionner sur le marché international. Ainsi, il est prévu un volume de 15 000 tonnes de fuel oil, le 20 septembre prochain, et 30 000 tonnes autres le 29 courant.
C'est un montant de 7 milliards qui a été dégagé par la Senelec pour acheter les 20 000 tonnes de gasoil. Une enveloppe de 5,6 milliards et 11,2 milliards de francs est prévue pour respectivement les tanckers de 15 et 30 000 tonnes de fuel. Ce produit coûte mois cher à la tonne que le gas oil qui est un produit noble pour la Senelec. ‘Si la Sar reprend ses activités, nous allons arrêter nos importations. Au cas contraire, nous allons continuer à le faire d'autant plus que le pays ne peut pas être laissé à la merci des délestages pour faute de produits pétroliers’, souligne ce cadre de la Senelec. Non sans préciser que le fait d'importer est plus économique pour la Senelec. En effet, elle bénéficie des marges des distributeurs et du principal importateur, la Sar.
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