Pour développer les PME en Afrique et attirer de nouveaux partenaires à travers le franchisage, le Chargé d’affaires de l'Ambassade des Etats-Unis au Sénégal, Robert Jackson, prône le modèle de son pays. Il en a fait l’apologie hier, au cours d’un atelier régional à Dakar qui a réuni, hier, un nombre important d’acteurs du secteur privé sous-régional autour du concept.
Des participants venus du Ghana, du Nigeria, de Mauritanie, de Côte d'Ivoire, de Gambie, de Guinée, du Cap-Vert et du Togo et bien sûr du Sénégal ont été imprégnés, hier, de la petite expérience sénégalaise en matière de franchisage, mais aussi d’ailleurs comme aux Etats-Unis dont le modèle défendu par le Chargé d’affaires de l'Ambassade des Etats-Unis au Sénégal, Robert Jackson, lui-même, « couvre quelque 760 000 entreprises et génère des revenus estimés à 1,53 billion de dollars US et touche plus de 18 millions d'Américains », selon M. Jackson, qui ouvrait hier l’atelier régional sur le franchisage, en présence du ministre sénégalais de l’Industrie et de l’Artisanat, Madame Marie
Pierre Sarr. Aussi, sur la base des statistiques et des expériences faites à travers le monde, le Chargé d’affaires de l'Ambassade des Etats-Unis au Sénégal estime-t-il que « le franchisage est indiscutablement le moyen le plus rapide pour l'expansion des Petites et moyennes entreprises. » Et d’ajouter que pour développer les PME en Afrique et attirer de nouveaux partenaires, rien de tel que « d’adopter et mettre en valeur le modèle américain de franchisage ».
Après avoir tourné autour de la définition du franchisage qui est la manifestation de la volonté du propriétaire d'un concept commercial ou d'une enseigne de s'associer à un ou plusieurs entrepreneurs appelés franchisés, qui manifestent la volonté de reproduire et exploiter le concept commercial selon des conditions contractuelles définies par le franchiseur, les participants ont débattu sur les secteurs d’activités, la réalité financière du franchiseur et de ses franchisés. Pour le Sénégal, la présentation de l’expérience de Pridoux, une franchise bien locale, a permis de donner une idée locale des potentialités à développer en la matière, alors que le ministre sénégalais des Petites et moyennes entreprises, Madame Marie Pierre Sarr, a rappelé que la stratégie de développement des PME par la franchise "est devenue une réalité à laquelle l'Afrique n'a pas
échappé. Elle se fait sous forme de partenariat soit entre le Nord et le Sud, soit Sud-Sud", dit-elle. Et c’est pour mieux rappeler les « avancées » du Sénégal en la matière, bien que, dit-elle, « l'approbation de la franchise se fasse de manière timide en Afrique de l'Ouest à cause des difficultés structurelles que connaissent nos économies. » Aussi, « le Sénégal a réussi le double défi d'avoir une association pour la promotion et le développement de la franchise et initié un programme de création de réseaux locaux en matière de distribution », a fait valoir en outre le ministre sénégalais.
Ce qui n’a pas empêché le représentant d’une franchise automobile fraîchement installée (depuis cinq semaines à Dakar), de souligner les nombreuses barrières qui freinent un peu l’engouement pour les potentiels franchiseurs de s’installer particulièrement au Sénégal, malgré la maturité du marché, et en Afrique en général.
Rappelons enfin que cet atelier qui a été initié par le service commercial de l’Ambassade des Etats-Unis à Dakar est un prélude au Salon du franchisage prévu du 2 au 4 juin prochain à Washington.
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