En attendant l’officialisation de la nouvelle, les prix du super et du gasoil ont encore pris un coup à la pompe sur le marché local. Le litre de gasoil augmente de 11 FCfa tandis que le super carburant prend 40 Fcfa à la pompe.
A vos poches. Jusqu’à samedi dernier, 12 août, dans la nuit, le litre de gasoil coûtait 555 FCfa à la pompe. Depuis, il faut 566 FCfa pour un litre de gasoil soit une hausse de 11 FCfa. Dans ce sillage de hausse, le prix du super carburant s’est aussi senti nerveux et s’affiche à 730 FCfa soit une hausse de 40 FCfa sur le litre. Surprise ? Sûrement pas. C’est la vérité des prix et cette hausse cumulée de 51 FCfa sur le prix du carburant serait la moyenne des quatre dernières semaines où le baril (encore lui) a frôlé les 79 dollars sur le marché mondial. Par la suite, les prix avaient chuté de plus de 2 dollars jeudi dernier à la suite, disent les spécialistes, de l'annonce du complot, déjoué par la police britannique, visant à faire exploser des avions en vol entre la Grande-Bretagne et les Etats-Unis. Mais c’est pour rebondir, depuis vendredi, de 35 cents à 74,35 dollars sur le marché de New York et de 32 cents à 75,60 USD pour le baril de Brent sur le marché de Londres.
… Noir
On le voit, il suffit que le baril tousse pour que le marché sénégalais s’enrhume. Situation plutôt cocasse, pendant que le Président Wade entretient le Khalife général des Mourides de « biocarburant », le carburant, lui, a fini de décimer les poches des consommateurs qui n‘ont d’autre choix que de… consommer. D’ici à ce que le diatropha (plante apparentée au tabanani et qui serait source de biocarburant) pousse suffisamment à Khelcom pour arroser out le Sénégal, le baril lui, à la faveur d’un yo-yo perpétuel et savamment entretenu par les multinationales et autres pays producteurs d’or noir, s’achemine vraisemblablement vers les 100 dollars. Personne, pas même les analystes, ne peut affirmer aujourd’hui le contraire.
Qu’adviendra-t-il alors de l’économie sénégalaise dont la croissance déjà ralentie par les effets du baril, entre autres facteurs endogènes, risque de manger son pain…noir.
Pendant ce temps, les caisses de l’Administration continuent pourtant de s’enrichir des recettes pétrolières notamment à la faveur du yo-yo grimpant des prix et par un jeu de structure des prix, pendant que le gouvernement qui disait « réfléchir » sur les voies et moyens de rétrocéder une partie des taxes pétrolières au consommateur, « réfléchit » toujours et sur un « hypothétique » fonds de stabilisation des prix.
De ces taxes pétrolières (taxe spécifique, TVA et autres), l’Etat engrangerait quelque 53,37% sur le super carburant et près de 50% sur le Gasoil. Autrement dit et sur la base de cette structure, sur chaque litre de super carburant (à 730 FCfa/l), l’Etat pompe 386,9 FCfa et 283 FCfa sur chaque litre de gasoil (à 566 FCfa/l). Pour l’instant, il se passera de recettes sur le raffinage de la Sar(Société africaine de raffinage) qui, ne raffine plus. Mais, il demeure que dans la hausse du baril, c’est l’Etat et les majors qui tirent les marrons du feu, le consommateur se contente de broyer du noir.
Dis-moi… Brent
C’est le nom d’un gisement de pétrole découvert en 1971 au large d’Aberdeen en Ecosse en Mer du Nord , dont l’exploitation a commencé en 1976. Le terme Brent caractérise aujourd’hui un pétrole issu d’un mélange de la production de 19 champs de pétrole situés en Mer du Nord . Malgré une production limitée, le brent sert de brut de référence au niveau mondial. Son prix détermine celui de 60% des pétroles extraits dans le monde : l’OPEP ne contrôlant que 40% de la production mondiale.
M. N
0 Commentaires
Participer à la Discussion