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Economie

Hydrocarbures : les importations en 2008 ont coûté plus de 600 milliards à l’Etat

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Hydrocarbures : les importations en 2008 ont coûté plus de 600 milliards à l’Etat

REUSSIR- En 2008, l’Etat du Sénégal a dû casquer plus de 600 milliards de Fcfa pour faire face aux importations d’hydrocarbures et autres produits pétroliers dans le cadre de sa politique de subvention. Une manne financière conditionnée par le renchérissement des cours mondiaux, mais qui vient peser lourd sur la balance commerciale du pays. C’est l’information donnée par les services du ministère de l’Energie en conclave à Saly dans la cadre de la révision des textes régissant le sous secteur des hydrocarbures.

L’année 2008 a creusé le déficit constaté dans la balance commerciale du Sénégal. En effet, cette situation a atteint un niveau jamais égalé cette année avec le coût des importations de pétrole brut et des produits finis qui, selon les informations fournies par les services du ministère de l’Energie, ont atteint 600 milliards de Fcfa contre 217 milliards de F Cfa en 2003. Une situation qui par ailleurs révèle les difficultés que travers le sous secteur des hydrocarbures. Des contraintes qui ont été marquées par un arrêt de l’activité industrielle de la Société africaine de raffinage (Sar) durant les années 2006-2007 du fait de sa situation financière largement dégradée et du niveau de sa dette fournisseurs qui a atteint 85 milliards de F Cfa. A cela, le directeur de l’énergie y ajoute le niveau élevé de la subvention sur le gaz butane et difficultés de son mode de gestion. Le directeur de l’énergie, M. lamine Thioune, dans le cadre de l’atelier de trois jours sur le sous-secteur des hydrocarbures que le ministère de l’énergie a ouvert ce vendredi 9 janvier à Saly Portudal a fait savoir que le secteur souffre également de la faiblesse de sa production locale d’hydrocarbure avec uniquement du gaz naturel. Les capacités de stockage limitées et contraintes sur les logistique de réception des produits importés qui excluent toute possibilité de faire des économies d’échelle et qui induisent notamment une augmentation du temps de séjour et du nombre de rotation des navires. En plus de cela, la taille de la raffinerie limitée à 1,200 millions tonnes par an pour un marché domestique actuel de plus de 1,500 millions tonnes et sous régional de près de deux millions tonnes par jours. Il est également pointé du doigt la non effectivité de la libéralisation et de la concurrence dans les différents segments de l’industrie pétrolière du fait de la persistance de certaines difficultés, notamment l’accès des tiers aux installations de stockages. Pour faire face à ces contraintes, des mesures d’urgence définies depuis 2006 ont été mises en œuvres. A en croire le directeur de l’énergie « les mesures d’urgence et actions prises par le gouvernement pour juguler la perturbation du marché du pétrole ainsi que la mise en œuvre, depuis février 2008, de la nouvelle Lette de politique de développement du secteur de l’énergie (Lpdse), ont permis des avancées notoires dans l’atteinte ds objectifs de la Lpdse pour le segment aval du sous-secteur des hydrocarbures ». Le tableau symbolique de la mise en œuvre de toutes les mesures prises depuis 2006 pour la relance du sous secteur des hydrocarbures montre est jugé satisfaisant. Le directeur de l’énergie informe que la quasi-totalité des recommandations issues des concertations avec les acteurs professionnels du sous-secteur dont la dernière date de mai 2006. Ainsi, au tire de maintien de l’outil de raffinage, M. Thioune a évoqué la prise en charge des pertes commerciales de la Sar, la mise en place d’une nouvelle structure des prix des produits pétroliers avec l’instauration d’une nouvelle cotation en vue d’améliorer les marges dégagés par les activités commerciales et industrielles. A cela, s’ajoute l’instauration du Fonds de sécurisation des importations de produits pétrolier avec l’octroi à la Sar d’une marge de soutien à l’activité de raffinage pour l’apurement de sa dette de 85 milliards de F Cfa. Selon le directeur de l’énergie, « ces mesures ont permis le redémarrage de la raffinerie ». Parallèlement aux mesures d’urgence, la nouvelle politique énergétique élaborée par le gouvernement met en avant trois objectifs dont : assurer l’approvisionnement en énergie du pays en quantité suffisante, dans les meilleurs conditions de qualité et de durabilité, et à moindre coût. En plus de cela, la nouvelle politique cherche à élargir l’accès des populations aux services modernes de l’énergie et réduire la vulnérabilité du pays aux aléas exogènes notamment ceux du marché mondial du pétrole. Ces assises 2009 de Saly devraient permettre de disposer de projets de textes intégrant les préoccupations des acteurs publics et des opérateurs privés en intégrant des innovations majeures.



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