Le 1er Octobre 2006 sera une date fatidique pour les consommateurs. A partir de cette période, le coût de l’électricité connaîtra une hausse de 15%. C’est la décision qui a sanctionné la réunion du Conseil de régulation du secteur de l’énergie (Crse) qui s’est tenue mercredi dernier. Elle est suicidaire à quelques mois des élections, mais l’Etat avait le couteau sur la gorge.
C’est maintenant officiel : le coût de l’électricité augmentera de 15 % à partir du 1er Octobre prochain. C’est la décision qui a sanctionné la réunion, mercredi dernier, du Conseil de régulation du secteur de l’énergie (Crse). « La mesure est certes suicidaire, mais l’Etat ne pouvait faire autrement », selon une source au fait des questions énergétiques. Toujours selon nos sources, même le président de la République, Me Abdoulaye Wade, qui écartait cette éventualité lors de la rencontre des pays africains non-producteurs de pétrole, a dû céder et pour cause. Tout est parti d’un coup de gueule des bailleurs de fonds, plus précisément de la Banque mondiale. Cette dernière a affirmé que l’Etat ne devait plus compenser la Senelec, et qu’il devrait appliquer la vérité des prix. Cette compensation de l’Etat était de 25 milliards de Fcfa en 2005, à cause de la flambée du prix du fuel. Normalement, le prix de l’électricité devait augmenter depuis l’année dernière, mais l’Etat a joué à cache-cache avec la Banque mondiale, avant d’avoir le couteau sur la gorge.
Cette compensation, qui fâche les bailleurs, a connu une montée fulgurante. En 2004, elle n’était que de six milliards de Fcfa et c’est la Senelec elle même, qui l’avait endossée. Malgré cela, la société dirigée par Samuel Sarr, avait un chiffre net d’un milliard de nos francs, ce qui l’avait d’ailleurs poussée à baisser de 15 % le prix de l’électricité, comme nous l’annoncions en exclusivité à l’époque. Pour avoir une idée de la terrible montée du prix du fuel qui était à l’origine des délestages monstres connus dernièrement, il faut remonter en arrière. En janvier 1995 par exemple, le prix de la tonne coûtait 80.000 Fcfa avant de frôler les 195.000 Fcfa en 2005. Mieux, si elle avait dépensé 40 milliards pour l’achat de fuel en 2004, la Senelec en etait en 2005 à 97 milliards de Fcfa. Ce qui engloutit les 54 % de son budget et a pour conséquence des résultats négatifs sur le chiffre d’affaires.
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