Le président Abdoulaye Wade donne le coup d’envoi des travaux d’un nouvel aéroport international

APA Dakar (Sénégal) Le président Abdoulaye Wade a annoncé mercredi une dizaine de grands travaux au Sénégal durant les 5 prochaines années que durera son nouveau mandat quinquennal, alors qu’il lancé officiellement les travaux de construction d’une future plateforme aéroportuaire.

L’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD) à Dias (45 km au sud de Dakar), objet du projet constitue un des projets de "Grands travaux" du Chef de l’Etat sénégalais, pour son nouveau mandat de cinq ans.

Tout en invitant à une « exigence de la qualité », les sociétés allemande, saoudienne et autres partenaires impliqués dans la réalisation de l’AIBD, le Président Wade a indiqué qu’il ne s’agissait pas d’un projet « isolé », mais « partie d’un ensemble de projets » d’infrastructures maritime, ferroviaire et routière qu’il veut réaliser au Sénégal dans le moyens terme.

« L’intégration africaine n’est pas possible s’il n’y a pas d’infrastructures » interconnectées pour faciliter le mouvement des personnes et des biens, a-t-il souligné, tout en exprimant son « entière satisfaction » pour le travail, qui a abouti aux « résultats » qui rendent possible la réalisation du futur aéroport.

Ce projet est « basé sur la rentabilité », a-t-il dit, ajoutant qu’une étude menée en 2000, a révélé qu’au bout de 3 ans, la plateforme pourrait rapporter 16 milliards de francs CFA.

Auparavant, le représentant de la FRAPORT (Frankfort aéroport), chargée de la gestion du futur aéroport, avait souligné la volonté de sa société, de mettre tout en œuvre, pour « satisfaire » les autorités sénégalaises.

Elle a mis en place une « stratégie pour attirer plus d’investisseurs étrangers au Sénégal, et d’investisseurs venant d’Allemagne », a assuré le représentant.

Il s’est aussi engagé « d’intégrer à l’AIBD, à la fin des travaux de construction, tous les travailleurs de l’actuel aéroport international Léopold Sédar Senghor (LSS)de Dakar ».

Le début des travaux de construction « marque la fin d’un long et fastidieux processus » pour le futur aéroport sénégalais.

Selon ses responsables, il coûtera 235 milliards de francs CFA, obtenus dans « des conditions de coût et de maturité optimale », à travers un financement « structuré innovant », basé sur une Redevance de développement des infrastructures aéroportuaires (RDIA).

Mise en place depuis 2 ans, cette redevance est à prélever sur chaque billet d’avion acheté au départ de Dakar, conformément aux dispositions de l’Organisation internationale de l’aviation civile (OACI).

La RDIA est collectée par l’association internationale des transporteurs aériens (IATA), qui est la Chambre de compensation internationale des compagnies aériennes .

Elle est ensuite reversée dans un « séquestre », destiné exclusivement au remboursement de l’emprunt contracté pour le financement de "Blaise Diagne".

Prévu sur une superficie de 8000 hectares contre 800 hectares pour LSS, l’AIBD vise à contribuer au désengorgement de Dakar, permettre l’émergence d’un pôle économique à l’extérieur de la capitale sénégalaise, et à faire du Sénégal un « Hub » entre les continents .

Il remplacera l’aéroport LSS qui est confronté déjà à de « sévères engorgements », à cause du développement anarchique de l’urbanisme aux environs, de la dégradation, et de l’usure de la plupart de ses équipements qui n’ont pas été conçus pour recevoir les avions de nouvelles générations.