Pour le Secrétaire général de l’Union des commerçants et industriels du Sénégal (Unacois), Mame Bou Diop, l’informel est le secteur que tout le monde voudrait voir se développer. « Mais, malheureusement, on voit que c’est un secteur qui pose problème parce qu’il y a trop de marchandises au niveau des marchés, mais il n’y a personne pour acheter. C’est le pouvoir d’achat qui pose problème, les gens n’ont rien pour acheter. Ce qui fait qu’aujourd’hui on protège les usines sénégalaises, on dit qu’on ne va pas signer les Accords de partenariat économique (Ape), c’est très bien, on est d’accord, mais malheureusement les commerçants n’ont rien pour être protégés".
Mame Bou Diop de se faire plus précis : "on protège les industriels, mais les commerçants, on ne les protège pas. On laisse n’importe qui venir au Sénégal vendre sa marchandise, ce qui fait que les Sénégalais ne peuvent pas vendre". Le Secrétaire général de l’Unacois/Jappo de plaider leur cause : « Nous, on aimerait que comme on protège les industriels en ne signant pas les Ape, on fasse la même chose pour les commerçants sénégalais, qu’on les protège normalement, qu’il n’y ait pas des étrangers qui viennent s’installer comme ils veulent et à n’importe quel prix », dénonce Mame Bou Diop.
Ce problème sera assurément difficile à résoudre, dans la mesure où la faiblesse notée du pouvoir d’achat des Sénégalais s’accommode très peu de la montée des prix qui caractérise les périodes des fêtes. Ce qui fait que la concurrence exercée par les commerçants étrangers, chinois notamment, allège sans aucun doute la pression sur les ménages, concernant l’approvisionnement de ces derniers sur le marché.
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