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NAVIGATION - La Somat réclame son argent : Le Wilis menace d’arrêter le 15 janvier prochain

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NAVIGATION - La Somat réclame son argent : Le Wilis menace d’arrêter le 15 janvier prochain

Le bateau le Wilis, qui assure la liaison maritime Dakar-Ziguinchor risque de jeter les amarres le 15 janvier prochain, pour une période plus ou moins longue. Les dirigeants de la Somat, la société qui gère ledit navire, réclament à l’Etat le paiement de 882 millions de francs, qui constituent la compensation des dépenses du service public qu’accomplit le navire. Cela, assurent-ils, pour être en mesure de payer leurs fournisseurs. Cela arrive au moment où le Aline Sitoe Diatta n’est pas encore prêt à prendre la mer.

Après le 15 janvier, les personnes désireuses de joindre la ville de Ziguinchor par la mer risquent de se trouver bien en peine, car le Wilis leur aura fait faux bond. En effet, la Somat, la compagnie qui gère ce navire a fait savoir au gouvernement qu’elle entendait arrêter les rotations de ce bateau à cette date. La raison en est, selon la Société maritime de l’Atlanti-que (Somat), qu’elle n’en peut plus d’attendre le reliquat de la compensation financière que doit lui reverser l’Etat sénégalais. Il s’agit ici de 882 millions de francs Cfa.

Cet argent, soutient-on à l’intérieur de cette société, est indispensable pour que l’entreprise puisse s’acquitter de ses différentes charges, et payer ses fournisseurs. Actuellement, avec les arriérés de paiement qui s’accumulent, ajoutent les cadres de la société, beaucoup de ces fournisseurs n’accordent plus de faveurs à la société, et demandent à être payés rubis sur l’ongle. Cela, du fait du flou né de la décision de l’Etat de retirer à la Somat la gestion du nouveau bateau Aline Sitoe Diatta, qui devait remplacer le Wilis pour le transport maritime des passagers sur le tronçon Dakar-Ziguinchor.

En effet, depuis l’arrivée du bateau sorti des chantiers navals de Hambourg, en Allemagne, le Président Abdoulaye Wade a, clairement, proclamé sa volonté de confier la gestion du navire à un consortium d’hommes d’affaires sénégalais, en contradiction avec les engagements du gouvernement envers la Comanav, société-mère de la Somat, et envers les partenaires qui ont participé au financement du nouveau navire. Cette décision, bien que non encore officiellement notifiée à la société sénégalo-marocaine, a plongé celle-ci dans un joli tourbillon social et financier. Son personnel n’est plus assuré du lendemain et se répand dans tous les organes de presse, et ses créanciers attendent le moment propice pour lui faire rendre gorge. Situation pénible pour une entreprise qui a d’énormes besoins en carburant et en pièces de rechange, entre autres.

Ce sont ces problèmes que la Somat a indiqués à l’Etat, pour lui signifier les difficultés qu’elle pourrait connaître dans la poursuite de l’exploitation de la ligne, si elle ne perçoit pas rapidement l’argent qu’il lui doit. Il faut comprendre que les tarifs du trajet sont fixés par l’Etat, en accord avec l’exploitant. Or, la traversée Dakar-Ziguinchor est un service public de l’Etat, sur lequel on ne peut se permettre de fixer n’importe quel prix. Le tarif du trajet étant social, l’Etat doit compenser les pertes du gestionnaire. La compensation est calculée par trimestre. Or, le dernier est échu à la fin de février prochain. En principe, le nouveau bateau, Aline Sitoé Diatta aurait dû prendre la relève du Wilis au 15 janvier.

Seulement, pour des raisons qui leur sont propres, les autorités ont demandé à la Somat de poursuivre l’exploitation au-delà de cette période, jusqu’à ce que le nouveau navire soit opérationnel. La missive de la Somat vient changer la donne et met une pression supplémentaire sur les autorités sénégalaises.

Car, même si les difficultés de la Somat sont réelles, on peut se demander quelle est la part de l’intoxication dans cette information. Vouée à disparaître des mers sénégalaises, la Somat, dans l’état actuel des choses, n’a pas intérêt à ménager l’Etat sénégalais, qui lui a créé des rivaux de toutes pièces. Or, pour être sûre de se voir confier la gestion du nouveau bateau, la Somat avait engagé des dépenses pour former du personnel et pour se mettre à niveau en matière de sécurité des passagers, et autres. Si l’Etat persistait dans sa volonté de confier le bateau à d’autres, c’est tous ces investissements qui passeraient par pertes et profits. 



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