Comme solution de sortie de crise, l'Etat sénégalais a proposé de verser 8 milliards de FCfa à la Société africaine de raffinage(Sar) à titre du payement immédiat du montant global de toutes les subventions. Selon le ministre de l'Energie Maître Madické Niang qui s'entretenait hier avec la presse, la proposition a été acceptée et "la situation s'est normalisée".
"Que les sénégalais se tiennent rassurés." C'est l'adresse que Maître Madické Niang, ministre de l'Energie, a faite à propos de la situation qui prévaut actuellement dans la distribution du carburant mais aussi de l'énergie électrique. Selon le ministre, une réunion tenue lundi dernier aurait conduit au "dégel" de la "crise" entre l'Etat et les actionnaires de la Sar(Société africaine de raffinage), et qui avait conduit cette dernière à suspendre ses approvisionnements en produits pétroliers. Aussi, l'Etat a-t-il décidé de verser 8 milliards de FCfa dont cinq aujourd'hui (vendredi) et trois la semaine prochaine, à la Sar en guise du payement du montant global des subventions (gaz butane et produits pétroliers) ainsi que des pertes commerciales sur le gaz butane.
Si l'on en croit le ministre, la Sar "a accueilli favorablement la proposition et a immédiatement repris le pompage de 10 tonnes de gasoil destinées à tous les distributeurs". Et d'ajouter que "ce gasoil est aujourd'hui au niveau des stations services."
Toujours selon le ministre, la Sar a également accepté de prendre la cargaison de 800 000 barils acquis récemment par le gouvernement en provenance du Nigéria, et a commencé à la traiter. Du coup, ce serait 1080 tonnes de diesel et de gasoil qui seraient déjà mises à la disposition des distributeurs, selon Maître Madické Niang qui affirme en outre que "la situation s'est normalisée". Mais c'est pour ajouter que "pour au moins deux mois, nous sommes assurés qu'il n'y aura pas de perturbation à ce niveau."
Revenant sur les péripéties de cette situation, le ministre a rappelé que la Sar avait réclamé au gouvernement qu'il lui rembourse les subventions relatives au gaz butane et aux combustibles Sénélec. Des subventions qui étaient d'un montant de 22 milliards de FCfa et qui venaient s'ajouter à un autre montant relatif aux pertes commerciales occasionnées par l'activité d'importation soit un montant global de 34 milliards de FCfa. L'Etat considérant alors qu'il ne lui appartenait pas de couvrir des pertes commerciales, avait dans un premier temps opposé un "non", avant d'accepter de payer sur la base de justificatifs en bonne et due forme. C'est ainsi, indique le ministre, que 14,7 milliards de FCfa ont été payés en attendant une expertise pour certifier le volume de la consommation de butane. Mais devant une situation d'impasse qui a suivi en raison du non-approvisionnement de la Sar, le gouvernement a dû obtenir une cargaison de 800 000 barils en provenance du Nigéria et que la Sar a désormais à sa disposition, si l'on en croit le ministre.
Pour ce qui est de la distribution de l'énergie électrique, notamment la situation concernant les délestages, le ministre affirme également que la situation ''tend à se normaliser nonobstant l'arrêt de la GTI depuis trois mois", dit-il, soulignant que "le combustible a été mis à la portée de toutes les autres centrales."
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