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RECAPITALISATION DE LA SAR : Les Iraniens arrivent

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RECAPITALISATION DE LA SAR : Les Iraniens arrivent
Aussi tôt après avoir racheté les parts les plus importantes de la Société africaine de raffinage (Sar) qui était la chasse gardée des pétroliers, l’État ne compte pas rester dans le capital de la raffinerie. Petrosen qui détient les 65 % qui constituent la part de l’État souhaiterait faire plus de place aux privés locaux et internationaux. Dans le cadre de la recherche de nouveaux partenaires, des discussions seraient en cours avec des Iraniens qui ambitionnent de prendre les 34 %. 

Les 65 % des parts de l’État dans la Société africaine de raffinage (Sar) qui sont détenus par Petrosen seront bientôt remis en jeu. L’État n’aurait pas l’intention de rester actionnaire majoritaire dans la raffinerie. Dans le cadre d’une rencontre que le ministère de l’énergie a tenu à l’attention de la presse, ce mercredi 20 février, le directeur général de Petrosen, a fait savoir que « l’État n’a pas l’intention de rester dans le capital de la Sar avec ses 65 % ». Dans le cadre de la recherche de partenaires qui sera lancée, il fait savoir que des discussions sont en cour avec des Iraniens qui, selon le ministre de l’énergie, Samuel Amète Sarr, prendront 34 % du capital de la Sar si les discussions en cours seraient concluantes.

Le ministre de l’énergie a tenu à préciser que : « nous avons racheté la Sar pour ne pas la fermer comme le voulaient les pétroliers. » Une démarche qui, d’après Samuel Amète Sarr, épouse celle qu’avait adopté la Côte d’ivoire avec sa société de raffinage contrairement au Togo qui avait opté pour la fermeture de sa raffinerie. Le ministre de l’Energie d’avancer que « la Banque islamique de développement (Bid) et la Banque ouest africaine de développement (Boad) sont prêtes à accompagner tous les investissements », pour permettre à la Sar de retrouver son lustre d’antan.

Revenant sur les moments difficiles que traversait la raffinerie, le ministre de l’énergie s’est posé la question de savoir : « comment pouvait-on comprendre que les trois ex-actionnaires majoritaires que sont Total, Shell et Mobil font des chiffres d’affaires importants au niveau de leurs maisons-mères au moment où la Sar traîne une dette de 85 milliards de FCfa ». Ainsi, Samuel Amète Sarr avance des actions allant dans le but du refinancement de la dette de la Sar. Il a ainsi annoncé une série d’investissements qui, à son avis, compte tenu de leur nécessité, aurait du être réaliser depuis 1998.

Une lettre de politique de développement pour corriger les incohérences

Cette option de relancer le capital de Sar entre dans le cadre d’une nouvelle démarche que l’État a confiné dans une lettre de politique de développement du secteur de l’énergie. Dans cette optique, le directeur de la Sar, Carmélo Sagna, avise qu’il est prévu une augmentation de la capacité de stockage du pétrole brut de cinquante mille mètres cube. Sur cette même lancée, Samuel Amète Sarr avise que 369 millions d’euros sont nécessaires pour doubler les capacités de la Sar. Selon le ministre de l’Energie, toutes les mesures sont en train d’être prises pour atténuer la facture pétrolière. Avec la batterie de mesures sus citée, le ministre de l’énergie avance que : « à l’horizon 2010, je peux garantir que le prix de l’électricité va diminuer ».

Un vœu qui s’appuie sur la nouvelle lettre de politique de développement du secteur de l’énergie qui pour objectif global de faire accéder au moins 50 % de la population rurale et péri-urbaine aux services énergétiques modernes, à l’horizon 2015, en vue d’atteindre les Objectifs de développement du millénaire (Omd). S’agissant de l’accès à l’électricité, le Sénégal ambitionne de d’atteindre en 2012, des taux d’électrification de 75 % au niveau national, 50 % en milieu rural, et 95 % en milieu urbain.

Restructuration financière ou privatisation de la Senelec

Les autorités dans leur nouvelle vision de développement du secteur de l’énergie ont retenu un certain nombre de mesure concernant le sous-secteur électricité. Concernant la Senelec, il est prévu l’adoption d’un plan de restructuration financière de la société d’électricité dont l’augmentation du capital de 65 milliards en 2007 et la définition d’un programme de réduction des coûts de la Senelec qui sera en application en 2008, avec un accent particulier sur l’amélioration de la disponibilité des équipements et sur la performance financière.

Sur la même lancée, le renforcement de l’infrastructure de production et de transport qui, selon le ministre de l’énergie, met l’accent sur la diversification des sources primaires avec, en option majeure, le recours aux projets de centrales hydroélectriques, au charbon et aux énergies renouvelables. Selon lui, ce devra être renforcé par une restructuration industrielle et institutionnelle de la Senelec avec un schéma de restructuration à mettre en œuvre d’ici fin 2008 et qui prévoit le découpage des activités de production, de transport et de distribution. A en croire Samuel Amète Sarr, le capital des filiales Production et distribution sera détenu en majorité par le secteur privé (national et étranger) alors que la filiale transport sera, quand à elle, une entreprise à participation publique majoritaire.

Pour ce qui est de l’électrification rurale, le directeur général de l’Agence sénégalaise de l’électrification rurale (Aser), Modibo Diop, fait savoir qu’une priorité sera accordée à l’accès des populations à l’électricité, surtout dans les zones rurales, avec comme objectifs d’atteindre un taux d’électrification rurale de 50 % à l’horizon 2012. Selon lui, il s’agit de faire accéder 26 ménages supplémentaires au service de l’électricité d’ici 2012. Pour la bonne réussite des actions retenues dans le cadre de l’électrification rurale, Modibo Diop postule que les besoins sont estimés à 265 milliards de F Cfa sur cinq ans.

Entre autres actions oeuvrant pour une indépendance énergétique, le directeur de l’énergie, M. Thioune, a annoncé la mise en place en juin prochain d’un plan d’action d’économie d’énergie. Un programme qui, d’après lui, a plusieurs volets dont la réduction des consommations de l’administration, la diffusion de lampes à économie d’énergie...



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