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Elle acuse l’ami de son père de l’avoir violée : Ibrahima Ndao Dieng rsique trois ans de prison ferme.

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Elle acuse l’ami de son père de l’avoir violée : Ibrahima Ndao Dieng rsique trois ans de prison ferme.
Il est accusé par la fille de son propre ami de l’avoir violé. Le prévenu nie les faits, mais le procureur, non convaincu, a requis  trois ans ferme contre le prévenu, la partie civile a réclamé 300.000 francs Cfa. Le jugement sera rendu le 22  mars  prochain. Ibrahima Ndao Dieng  est né en 1959 à Kaolack. Il est ami et voisin du père de la victime, mademoiselle Khady Dieng, âgée seulement de 16 ans, donc mineure de son état. Celle-ci est née en Côte d’Ivoire, pays où son père a passé plusieurs années avant de revenir au bercail. Khady  vit dans la maison familiale avec ses autres frères et sœurs ainsi que sa tante, petite sœur de son papa. Étant élève, elle va étudier chaque matin. Dans la première quinzaine du mois de janvier 2006, un vendredi matin, aux environs de 10 heures, Khady Dieng venait de son école. Dans sa chambre, elle décide de se changer ; elle enlève son pantalon jean et prend un pagne pour s’en vêtir. C’est à ce moment que le sieur Ibrahima Dieng - qui la surveillait sans doute depuis longtemps et de très près - fait irruption sans frapper. Surprise et contrariée, la fille demande à la personne qui venait d’entrer de décliner son identité. « C’est tonton Dieng », répond le gus. Dans sa description de la scène qui s’ensuivra, Khady révèle : « Il s’est alors avancé à grands pas, m’a pris les mains, m’a violemment bousculée en direction du lit ; et avant que je me relève, il était sur moi. J’ai eu beau me débattre, mais je n’ai pu l’empêcher de défaire sa fermeture et d’abuser de moi. Il ne m’a lâchée qu’après avoir assouvi ses instincts. C’est à ce moment qu’il a entendu les bruits des pas de ma tante, qui venait dans cette direction. Alors il a pris un oreiller, l’a fortement plaqué sur ma bouche pour m’empêcher de crier.  Jusqu’à ce que ma tante passe,  traverse le couloir, puis s’éloigne. Puis il est sorti en catimini. Je ne l’ai plus revu jusqu’au lundi suivant. Ce jour là, il a profité de l’absence des occupants de la maison, pour revenir aussi brusquement et me prendre à nouveau, avec la brutalité qui le caractérise », a déclare la victime. Pourquoi alors n’a-t-elle pas parlé à son père du viol ? Khady répond qu’elle avait peur de ce dernier, à cause de son caractère violent.  En outre, Khady soulignera que son slip plein du sang, elle l’a plié dans un sac en imperméable et jeté dans la poubelle. Khady fera comprendre aussi qu’elle sentait des douleurs assez vives. « A cause de ce mal, je me suis absentée de mon école pendant trois jours. Et comme je savais que mon père allait m’obliger à réciter mes leçons alors que je ne les ai pas apprises, j’ai fui de la maison et suis allée passer la nuit chez Cheikh Mbaye qui est un voisin », poursuit la jeune fille. Interrogée sur le comportement de ce voisin durant la nuit, la victime répondra qu’elle a passé bien la nuit dans le même lit que ce voisin mais que ce dernier, en irréprochable gentleman, ne l’a pas touchée ; il n’a même pas cherché à la caresser, il n’a rien pas essayé. « C’est le lendemain que je suis allée chez Pape Waly Diagne, mari d’une de mes tantes ». Ce dernier, interrogé à la barre à titre de témoin, précise que c’est lui-même qui l’a obligée à dénoncer son violeur : « Elle m’a dit c’est son tonton Ibrahima Ndao Dieng, alias Diaraf, qui l’a violée à deux reprises ». A la suite de Waly Diagne, trois autres témoins ont tour à tour défilé à la barre, parmi lesquels l’épouse du prévenu. Ils ont tenu des propos assez contradictoires. Le père de la fille, Birame Dieng, informé de la situation, souligne qu’il a d’abord saisi son ami accusé par sa fille. « Ce jour-là, je suis allé réveiller mon ami, Ibrahima Dieng, vers trois heures du matin et je l’ai confronté avec ma fille qui l’a désigné du doigt comme son violeur. Mais Ibrahima, au lieu de me répondre, a tout simplement tenté de me ruer de coups. Nous nous sommes battus. D’ailleurs, avant les faits, j’ai une fois interpellé Ibrahima en lui demandant de cesser de remettre de l’argent à ma fille », a déclaré le père de la victime. Quant au prévenu, il soutiendra que leur problème provient du fait qu’il avait vendu une moto à crédit au père de la fille, qui ne l’a pas payé entièrement. Il soutient que le père de la petite fille lui doit toujours un reliquat de 60.000 francs Cfa pour un prix était fixé à 125.000 francs Cfa. Une autre fois Birame Dieng, lui avait demandé de lui faire un crédit de cinq cent mille francs : « Je lui ai dit que quelqu’un qui ne peut pas s’acquitter d’une dette de 60.000 francs ne peut pas prétendre payer cinq cent mille. Quand il m’a appelé dans sa chambre, il avait fermé la porte à clé et c’est lui qui a fait dire à sa fille de m’accuser. Il m’a même rué de plusieurs coups de gourdins. J’ai failli mourir, c’est grâce au cri de sa fille que les gens sont intervenus. Tous mes habits étaient tachés de sang. Après les premiers soins à l’hôpital, je suis allé à Kaolack voir mon frère médecin, qui a continué les soins. A mon retour à Dakar, j’ai été hébergé par Cheikh Mbaye. Je suis musulman, Khady Dieng est l’amie de ma fille », s’exclame-t-il. L’avocat de la partie civile, Me Aloune Badara Fall a demandé au tribunal de condamner le prévenu à telle peine que va requérir le procureur et de leur allouer la somme de 300.000 francs Cfa à titre de réparation des préjudices. Le représentant du ministère public a requis 3 ans ferme contre le prévenu. L’avocat de la défense, Me El-hadji Diouf, a d’abord exhibé les habits tachetés du sang de son client. « C’est lui qui a, le premier, porté plainte contre le père de la fille à la police de Point E, pour coups et blessures. Au même moment, ce dernier dépose une plainte contre mon client à la gendarmerie de Colobane. Il est  arrêté pour viol sur mineure âgée de 16. La gendarmerie laisse en liberté l’assassin et arrête celui accusé de viol, sans preuve », a martelé Me El-hadji Diouf.  L’avocat de la défense termine sa plaidoirie en taxant le procureur de partialité, car, dit-il, « Il a un lien profond avec la famille du plaignant. Monsieur le président, celui-ci est un père de famille, l’envoyer en prison pour trois ans sans preuve n’est pas du droit. Néanmoins, je vous le confie ». Le jugement sera rendu demain 22 mars.


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