Après avoir mis hors d'état de nuire les dirpubs des journaux hebdomadaires qui ne traitaient que de sexe, quatre employés, en plus du fils du propriétaire d'un cinéma clandestin, à Pikine plus, précisément à Taly Boumack, ont été alpagués. En effet, depuis la crise du cinéma, il y a de cela deux ans, ce « clando d'images » faisait passer des films pornographiques. Interpellés en flagrants délits, Abdoulaye Diop, Abdoulaye Bâ Kâ, Ndiouga Diop, Moussa Sow, Blaise Diagne et Bassirou Kanté (ce dernier, spectateur poursuivi pour détention d'arme blanche sans autorisation, puis faux et usage de faux de document administratif). C'était dans la deuxième quinzaine du mois de mai. Ce sont les éléments de la police urbaine qui mis fin à leurs activités illicites. Déférés au parquet, les prévenus ont comparu à la barre du tribunal de flagrants délits le 30 mai ; où ils étaient tenus de répondre aux questions des magistrats. A l'interrogatoire, le nommé Blaise Diagne, fils du défunt propriétaire dudit cinéma, et qui se trouve être par ailleurs le trésorier de la fédération sénégalaise du football, au lieu de mettre de l'eau dans le vin, a tout simplement versé le contenu du verre : « je n'ai été dans ce cinéma que deux fois, pour la réparation d'une porte ». Concernant les recettes, Blaise Diagne soutient qu'on lui faisait les versements par semaine, dont le montant dépassait à peine 200.000 francs. « Cet argent, j'allais le verser directement à la famille », précise Diagne. « Mais à qui appartient ce cinéma », insiste le président? « Il n'appartient à personne, car depuis la mort de mon père on n'a pas encore fait le partage de l'héritage, et j'ai maintenu sur place les employés du défunt propriétaire », ajoute le prévenu. Les différents prévenus qui ont défilé à la barre, tous visiblement dans leurs petits souliers, ont débité des réponses loin de convaincre l'assistance. Par ailleurs, Blaise Diagne a ajouté que ce cinéma roulait dans un état déficitaire, le loyer était payé à 400.000 francs par mois, et les recettes faisaient 200.000 francs par semaine ; avec les charges de personnel, l'affaire était déficitaire, à l'en croire. Le procureur a requis une peine d'amende de 500.000 francs à l'encontre de trois prévenus, et la relaxe pour Blaise Diagne, au bénéfice du doute. Même peine pour le spectateur Kanté. Ainsi, le chemin de la défense était balayé par le représentant du ministère public. Les cinq conseils des prévenus ont plaidé la relaxe pure et pure. Mais le tribunal ne les a pas suivis : les trois autres prévenus ont écopé de 2 ans avec sursis, et 50.000 francs d'amende.
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