Dakar, Seneweb.com - La communauté humanitaire internationale célèbre, aujourd’hui, mercredi 19 août 2009, la première journée mondiale de l’aide humanitaire. L’Assemblée générale des Nations Unies a décidé en décembre 2008 de retenir le 19 août comme journée pour commémorer les actions humanitaires à travers le monde. A cet effet, le bureau régional de l’Afrique de l’Ouest pour la Coordination des Affaires Humanitaires (Ocha) organise, ce mercredi une session d’information sur les activités humanitaires dans le monde et plus spécifiquement en Afrique de l’Ouest.
Le monde célèbre aujourd'hui la toute première Journée mondiale de l'aide humanitaire. Selon le Sous-secrétaire général / Coordonateur des réponses urgences, John Holmes, les causes de la souffrance humaine se sont multipliées au fil des ans, au moins aussi rapidement que les humanitaires ont trouvé les moyens d'y faire face. En cette première Journée mondiale de l'aide humanitaire, dit-il «alors que nous célébrons tout ce qui a été accompli dans l'humanitaire, pensons aussi aux énormes défis qui se dressent encore devant nous du fait des besoins croissants, faisons davantage encore pour s'assurer que les principes humanitaires fondamentaux d'indépendance, d'impartialité et de neutralité soient respectés, et agissons pour que les travailleurs humanitaires puissent continuer à faire leur travail en toute sécurité». A l’en croire, les risques naturels - dont la férocité et la fréquence sont avivées par les changements climatiques - ont eu des conséquences terribles pour beaucoup de gens parmi les plus pauvres, en particulier en Asie au cours des dernières années. Le cyclone Nargis au Myanmar l'an dernier a fait 140 000 morts et près de 2 millions de personnes ont désespérément besoin de secours humanitaires pour survivre dans les prochains mois. En Amérique centrale, la saison des ouragans sème chaque année la dévastation sur un nombre du plus en plus important de pays pauvres. Inévitablement, ce sont les plus pauvres dans les pays les moins préparés qui souffrent le plus.
Bien que le nombre de conflits dans le monde ait diminué au cours des 20 dernières années, les conséquences humanitaires des conflits restent extrêmement graves. M. John Holmes explique que la forme que prennent les conflits internes auxquels nous assistons si souvent de nos jours est particulièrement désastreuse pour la vie des civils et leurs moyens de subsistance. Les graves événements à Sri Lanka et au Pakistan au cours des six premiers mois de l'année ont poussé notre système d'aide humanitaire à ses limites. Il est estimé que deux millions de personnes ont été déplacées au Pakistan au cours des derniers mois - le déplacement de populations le plus rapide de l'histoire récente et certainement dans l'histoire du Pakistan. À Sri Lanka, alors que les canons se sont enfin tus, près de 300 000 personnes sont toujours dans des camps, privés ou jouissant de peu de liberté de mouvement, ils attendent dans l'anxiété la possibilité de rentrer chez eux et dépendent de l'assistance jusqu'à ce qu'ils puissent le faire. D'autres conflits, de longue durée ceux-là, tels les conflits au Darfour, en République démocratique du Congo, dans le territoire palestinien occupé et en Somalie, continuent de toucher des millions de personnes.
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