née le 12 juillet 1990, huit ans jour pour jour avant que l'équipe de France de football ne soulève la coupe du monde. À quelques jours de son 24e anniversaire Aïda, une jeune Seynoise, a vécu une seconde naissance le 23 juin…
Après une procédure judiciaire engagée il y a trois ans, la justice a reconnu la paternité du footballeur Marcel Desailly. Le président du pôle famille du TGI de Toulon a considéré que le champion du monde 1998 - qui a toujours refusé de se prêter à des tests biologiques -, est son père naturel.
Dans le cabinet de Me Frédéric Casanova, son avocat, celle qui a grandi sans ce père adulé a accepté de nous expliquer ses démarches.
Aïda, pourquoi avez-vous engagé une action en justice contre Marcel Desailly?
Les choses doivent être claires: je veux simplement que le nom de mon père apparaisse sur mon acte d'état civil. J'ai un père comme tout le monde et il s'appelle Marcel Desailly. J'ai lu des commentaires blessants qui laissaient entendre que j'en avais après son argent. C'est totalement faux. Lorsque j'étais enfant, il a été condamné par la justice à verser des subsides pour frais d'éducation comme tout père. Maintenant je suis majeure. Je n'ai droit à rien. Cette action, comme le souligne mon avocat, n'a aucune conséquence financière pour lui. Ma démarche est dénuée de tout fondement financier.
Si la justice a établi une filiation, dans les faits, il s'est toujours détourné de vous…
La dernière fois que mon père m'a vu, j'avais deux ans. C'était au stade Vélodrome à Marseille (saison 1992-1993) où ma mère m'emmenait. Mes parents se voyaient après les matchs. J'ai essayé d'entrer en contact avec lui. En vain. C'est difficile car il est un personnage public. On me parle de lui. Deux jours après l'audience au tribunal de Toulon, il s'est fait prendre en photo avec ses enfants à Roland-Garros. Ce n'est pas évident à vivre. Mais j'ai un fort caractère et je sais qu'un jour viendra où l'on sera réuni.
>> Marcel Desailly réagit à la décision du tribunal de Toulon: "C'est du réchauffé"
En réaction au jugement, M. Desailly a toutefois parlé de "réchauffé". Vous vivez comment ce commentaire?
C'est finalement à l'image de tout le reste. Il a aussi rajouté qu'il y a des choses plus importantes dans la vie: qu'il y a des enfants qui meurent de faim… Je ne vois pas bien le rapport. La justice lui a surtout rappelé que je suis sa fille. Il ne devrait pas oublier sa propre histoire. Marcel Desailly, au Ghana, il s'appelait Odenke Abbey (nom qu'Aïda a fait tatouer sur sa cuisse avec la carte de l'Afrique). Il n'a pas été reconnu par son père biologique et il a été adopté par le mari de sa mère. Il devrait comprendre mieux que quiconque ce que je vis. Depuis 23 ans, il y a des gens qui le conseillent peut-être mais qui le conseillent mal. Il parle de "réchauffé"! Ma mère m'a laissé le choix d'engager à mes 18 ans une action en reconnaissance de paternité. C'est ce que j'ai fait.
Vous comprenez que certains puissent reprocher la médiatisation d'une telle affaire?
Mon père est Marcel Desailly. Il a été champion du monde. C'est une personne connue qui a joué en équipe de France, qui commente des matchs à la télé, qui fait de la pub. Alors oui notre histoire est affichée dans les médias, mais il pouvait en être autrement. Pour le grand public, il est un héros du football. Pour moi, il est un père qui se défile. Tout aurait pu se dérouler dans l'ombre s'il avait reconnu mon existence. Je veux simplement un geste de sa part.
Après une procédure judiciaire engagée il y a trois ans, la justice a reconnu la paternité du footballeur Marcel Desailly. Le président du pôle famille du TGI de Toulon a considéré que le champion du monde 1998 - qui a toujours refusé de se prêter à des tests biologiques -, est son père naturel.
Dans le cabinet de Me Frédéric Casanova, son avocat, celle qui a grandi sans ce père adulé a accepté de nous expliquer ses démarches.
Aïda, pourquoi avez-vous engagé une action en justice contre Marcel Desailly?
Les choses doivent être claires: je veux simplement que le nom de mon père apparaisse sur mon acte d'état civil. J'ai un père comme tout le monde et il s'appelle Marcel Desailly. J'ai lu des commentaires blessants qui laissaient entendre que j'en avais après son argent. C'est totalement faux. Lorsque j'étais enfant, il a été condamné par la justice à verser des subsides pour frais d'éducation comme tout père. Maintenant je suis majeure. Je n'ai droit à rien. Cette action, comme le souligne mon avocat, n'a aucune conséquence financière pour lui. Ma démarche est dénuée de tout fondement financier.
Si la justice a établi une filiation, dans les faits, il s'est toujours détourné de vous…
La dernière fois que mon père m'a vu, j'avais deux ans. C'était au stade Vélodrome à Marseille (saison 1992-1993) où ma mère m'emmenait. Mes parents se voyaient après les matchs. J'ai essayé d'entrer en contact avec lui. En vain. C'est difficile car il est un personnage public. On me parle de lui. Deux jours après l'audience au tribunal de Toulon, il s'est fait prendre en photo avec ses enfants à Roland-Garros. Ce n'est pas évident à vivre. Mais j'ai un fort caractère et je sais qu'un jour viendra où l'on sera réuni.
>> Marcel Desailly réagit à la décision du tribunal de Toulon: "C'est du réchauffé"
En réaction au jugement, M. Desailly a toutefois parlé de "réchauffé". Vous vivez comment ce commentaire?
C'est finalement à l'image de tout le reste. Il a aussi rajouté qu'il y a des choses plus importantes dans la vie: qu'il y a des enfants qui meurent de faim… Je ne vois pas bien le rapport. La justice lui a surtout rappelé que je suis sa fille. Il ne devrait pas oublier sa propre histoire. Marcel Desailly, au Ghana, il s'appelait Odenke Abbey (nom qu'Aïda a fait tatouer sur sa cuisse avec la carte de l'Afrique). Il n'a pas été reconnu par son père biologique et il a été adopté par le mari de sa mère. Il devrait comprendre mieux que quiconque ce que je vis. Depuis 23 ans, il y a des gens qui le conseillent peut-être mais qui le conseillent mal. Il parle de "réchauffé"! Ma mère m'a laissé le choix d'engager à mes 18 ans une action en reconnaissance de paternité. C'est ce que j'ai fait.
Vous comprenez que certains puissent reprocher la médiatisation d'une telle affaire?
Mon père est Marcel Desailly. Il a été champion du monde. C'est une personne connue qui a joué en équipe de France, qui commente des matchs à la télé, qui fait de la pub. Alors oui notre histoire est affichée dans les médias, mais il pouvait en être autrement. Pour le grand public, il est un héros du football. Pour moi, il est un père qui se défile. Tout aurait pu se dérouler dans l'ombre s'il avait reconnu mon existence. Je veux simplement un geste de sa part.
18 Commentaires
Bobodiouf
En Juillet, 2014 (18:46 PM)Bravo à Aïda qui est allée au bout de la procédure pour imposer au père indigne de reconnaître son existence.
Bek
En Juillet, 2014 (18:46 PM)Prolo
En Juillet, 2014 (19:11 PM)Bloody Blast
En Juillet, 2014 (19:12 PM)Dérétt dou dioum
Gucci
En Juillet, 2014 (19:21 PM)Blague a part j'imagine que c'est dur de savoir qui est ton pere et ce dernier ne veuille te reconnaitre.
En tout cas belle demoiselle vous etes dans vos droits. France dieum kaname.
Allo
En Juillet, 2014 (19:30 PM)Quoi de plus simple que de faire le teste afin de prouver qu'il n'est pas le pere !!!
En plus la ressemblance est on ne peut plus frappante tout de meme !
Wanker
En Juillet, 2014 (19:44 PM)Mame
En Juillet, 2014 (20:04 PM)Un Passant
En Juillet, 2014 (20:37 PM)Cette fille te ressemble bcp trop. Même sourire, même yeux, même joux. On dirait Marcell Sessailly en perruque.
Marcel, tu t'es grillé ...... reconnais le, cette fille est ta fille.
Prends une capotte la prochaine fois !!!!!!
Nooooon
En Juillet, 2014 (22:03 PM)Abou
En Juillet, 2014 (22:08 PM)Mpo
En Juillet, 2014 (01:15 AM)K
En Juillet, 2014 (08:01 AM)Fdf
En Juillet, 2014 (10:50 AM)???
En Juillet, 2014 (11:55 AM)Thiekyss
En Juillet, 2014 (12:35 PM)Moi Aussi
En Juillet, 2014 (13:20 PM)Sarcastik
En Juillet, 2014 (10:41 AM)Participer à la Discussion