« Abdoulaye WADE vient de se signaler, une fois de plus, par son intempérance et sa tonitruance dans le monde feutré et subtil de la diplomatie aux mœurs policées par des traditions pluriséculaires. En dépit de son inclination compulsive à s’immiscer, de façon toujours intempestive et souvent subversive, dans des conflits complexes et qui plus est, éloignés des préoccupations immédiates autrement plus prégnantes des Sénégalais, l’homme a démontré par ses errements qu’il se meut dans un univers des relations internationales qui lui est manifestement étranger ». C’est du moins l’avis du bureau Politique du Parti Socialiste. Pour Tanor et ses camarades, « contre les usages et les coutumes les mieux établis, Abdoulaye WADE, assoiffé de gloriole facile et prisonnier de sa mégalomanie, s’est offert en spectacle, et notre pays avec lui, dans une polémique stérile et indécente sur la paternité de la libération par l’Iran de l’étudiante française Clotilde REISS ». « Cette agitation névrotique et cette précipitation frénétique qui confinent à la diplomatie de grand-place l’ont poussé à s’épancher en long et en large dans les média pour gloser sur ses mérites supposés dans le dénouement de cette affaire alors que la France, principale concernée, n’avait même pas encore communiqué sur l’événement », lit-on dans le communiqué reçu à la rédaction par courriel.
Plus grave, aux yeux des socialistes, « le ministère des affaires étrangères, à l’évidence sans consulter les «gens de la carrière», a eu l’indélicatesse et le manque de tact de livrer, par un déballage, sur la place publique, de lettres, documents et démarches, entretiens…, constitutifs d’une divulgation des minutes de négociations et contacts qui auraient dû, en toute responsabilité, être marquées du sceau de la confidentialité, voire même du secret d’Etat ». Il s’agit là de l’avis de l’instance dirigeante du Ps, « d’une véritable gaffe diplomatique qui n’aurait jamais été commise par des diplomates ou des hommes d’Etat rompus aux arcanes des relations internationales. On ne voit de telles révélations que dans les mémoires des diplomates à la retraite ».
Mais pour Tanor Dieng et ses camarades, « ce serait se méprendre sur la diplomatie de «l’éléphant dans un magasin de porcelaine» dont Abdoulaye WADE est coutumier depuis plus de dix ans ». » Sans doute la manœuvre cousue de fil blanc vise-t-elle à faire diversion sur la scène internationale dans l’espoir de contrecarrer les effets désastreux de la clameur publique et mondiale qui le poursuit après la révélation de la tentative de corruption de l’ancien Représentant Résident du FMI au Sénégal et de la crapuleuse affaire des 20 milliards de F CFA de commissions versés à l’occasion de la vente de la troisième licence de téléphonie à la société SUDATEL », ont-ils dit. Avant de conclure, « plutôt que de se hausser du col à revendiquer un rôle peu ou prou déterminant dans le dénouement d’une affaire qui ne les interpelait que de loin, probablement dans le but de redorer leur blason à jamais terni par les scandales à répétition, WADE et consorts devraient d’abord s’occuper de nos propres compatriotes en détresse de par le monde et d’autre part s’expliquer sur l’accusation claire, nette et précise dont ils sont l’objet et qui exige des explications ».
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