Après y avoir été déclaré indésirable, et s'il semble que le président de l'Anoci peut désormais déambuler dans la sainte ville de Touba sans grandes représailles ou rébellion, des langues continuent de se délier. Et à en croire certaines, la famille Wade, père et fils, y ont fait couler beaucoup d'encre. Ceci, dans le cadre d'une grande division entre les différents marabouts et petits-fils du vénéré fondateur de la cité des « minarets de la lumière ».
La démarche, l'appartenance et la considération politique sont à la source de plusieurs divisions dans quasiment toutes les localités du pays. La zizanie qui en découle crée à cet effet une rébellion où des factions différemment situées se lancent bisbilles et menaces. Et la visite controversée de Karim Wade à Touba, révèle une fois de plus que la politique est la clé d'une divergence entre différents ténors. Même du cercle maraboutique. Et quelle qu'en soit l'issue, il est incontestablement reconnu et démontré qu'un déchirement de taille est toujours visible dans le long tunnel menant à la facilitation. Que le marabout de Touba déclare la « fatwa » dans sa circonscription du fait de sa sainteté, les politiques trouvent toujours le contre-pied en avançant des arguments. Sur le même registre, ils se fient assez rarement à certaines interdictions. C'est du moins ce que pensent et soutiennent nombres d'adeptes ou proches de la famille maraboutique de la sainte cité de Touba. En effet, la ville religieuse a été depuis un bon moment le point des divergences politiques opposant les jeunes marabouts. Et au-delà de Me Wade, la visite annoncée du président de l'Anoci a aussitôt mis sens dessus et dessous, les petit-fils du fondateur du mouridisme. Et même s'il s'avère également vrai que Karim Wade peut désormais déambuler à Touba sans grandes représailles ou rébellion, la division a été à un moment donné la chose la mieux partagée entre petits-fils ou jeunes marabouts. Et ce sont toujours les adeptes et proches qui poursuivent, pour déclarer que ce sont l'ensemble des politiques, quel que soit le rang, qui doivent se fier aux recommandations et interdits du vénéré marabout, khalife général de la communauté mouride. Et de prévenir que si Me Wade et son fils, poursuivent dans cette lancée, ils mettront en pièces la famille mouride. Car, accusent-ils, la politique a divisé et réduit en poussière nombre de familles, de villages et villes où le sens du partage, du pardon et de la communion ont été toujours le phare. Comme cela avait toujours été dans la cité des « minarets de la lumière ».
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