Le président Wade ne manquera pas de tirer des conséquences très lucides du vote des Sénégalais. Quand le président de la République, le Premier ministre et la plupart des pontes du régime libéral perdent dans leur fief, c’est que naturellement un départ a lieu entre les déclamations de la majorité présidentielle et le vécu des populations. D’ores et déjà, un remaniement ministériel est dans le proche agenda gouvernemental. Le Premier ministre Haguibou Soumaré qui perd dans son propre bureau de vote n’a plus cette onction sociologique qui légitime, en République, sa place. Pour une élection qui apparaissait plus comme un référendum que comme des élections locales, c’est une véritable déconvenue politique pour « le Pape du Sopi » qui tablait sur ce test électoral pour savoir si les Sénégalais étaient d’accord sur son projet établi de se faire succéder par son fils. Résultat : la prise n’a pas été bonne. Deuxième élément d’analyse : le président Wade devra revoir ses alliances. A quoi lui sert aujourd’hui la Cap 21 ? Entre les anciens Premiers ministres Idrissa Seck et Macky Sall, le Pds devra incontestablement choisir de nouvelles alliances, l’éclatement de l’électorat libéral étant évident. Toutes choses étant égales ailleurs, le syndrome du Ps, version 1998-2000, guette la formation libérale. Mais Me Abdoulaye Wade reste une redoutable bête politique. Il ne sera pas sans réaction face à ce que ses adversaires vont présenter comme une humiliation à l’ultime projet du « Sopi ». Beaucoup de têtes vont tomber…
Politique
Après la Bérézina des « Locales », beaucoup de têtes vont tomber : Au lieu du meilleur, le pire pour « Sopi 2009 » ?
Naturellement, une lecture politique du scrutin comptant pour les élections locales du 22 mars 2009 s’impose. Selon les premières tendances, dans plusieurs localités, l’opposition a tiré son épingle du jeu en mettant à mal la majorité présidentielle, pour ne pas dire plus. Premier constat : le Pds en train de perdre des bastions historiques dans la région de Dakar, là où il gagnait sans coup férir de manière constante depuis les municipales de 1996. Ensuite, des chefs d’état-major politiques ont renforcé leur bastion. L’ancien Premier ministre et ex-maire de Thiès, Idrissa Seck, a ainsi confirmé que la capitale du rail est acquise à sa cause. De même que l’ancien maire de Fatick et lui aussi ancien Pm, Macky Sall qui a largement remporté le scrutin dans le Sine selon les premiers résultats provisoires.
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