Le président des Assises nationales, M. Amadou Moctar Mbow, a voulu clarifier un certain nombre de choses, en rapport au discours véhiculé ces derniers temps et taxant ces Assises nationales de complot contre le pouvoir. « Ces Assises ne sont ni fermées à personne, ni dirigées contre personne. En tant que président, je reconnais la légitimité du président de la République ainsi que sa légitimité établie. Rien ne sera fait dans ces Assises pour empêcher cette légitimité », clarifie d’emblée l’ancien Directeur général de l’Unesco.
Poursuivant son discours, le président des Assises nationales tiendra à remettre les pendules à l’heure s’agissant des motivations que l’on prête à ce conclave. « Ces Assises ne seront pas l’occasion de critiques stériles, d’invectives et de mises en cause », dit-il, avant de marteler pour que nul n’en ignore : « ces Assises ne sont pas un prétendu complot, terme inacceptable et inapproprié. Nul n’ignore que le terme complot est défini par le Larousse comme un dessein ourdi secrètement. Alors que ces Assises sont caractérisées par la clarté, la transparence et l’ouverture ».
Comme pour montrer que cet aspect de la clarification lui tenait à cœur, le président Mbow ajoute : « Mais ces Assises sont encore moins un coup d’Etat, expression choquante, réprouvée par les citoyens. Ces Assises ne seront ni source de complot, de réprobation ou de rejet ». Le président Mbow tiendra aussi à remercier les représentants du corps diplomatique, les partenaires au développement ; il saluera aussi les marabouts et le représentant de l’Eglise du Sénégal.
Mais le président Amadou Moctar Mbow s’empresse quand même de préciser : « Nous tenons à affirmer en même temps les droits que nous confèrent nos qualités de citoyens libres, dans un pays libre et démocratique ».
L’ancien directeur général de l’Unesco, Amadou Moctar Mbow, que les organisateurs de ces Assises nationales ont choisi pour présider à leurs travaux, compte tenu de son passé d’homme d’Etat intègre dont la renommée est reconnue, a décliné son parcours. A l’en croire, il n’a cessé de s’impliquer dans les causes justes depuis les années 40, avec la Deuxième Guerre mondiale dans laquelle il s’est engagé à l’âge de 19 ans.
Après les indépendances, M. Amadou Moctar Mbow s’est mis au service de son pays, dont il deviendra le ministre de l’Education nationale jusqu’aux évènement de mai 1968. Amadou Moctar Mbow sera également, en tant que Sénégalais, le premier Africain à la tête d’une organisation du système des Nations-Unies, en l’occurrence l’Organisation des Nations-Unies pour l’éducation et la culture (Unesco).
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