Samedi 27 Avril, 2024 á Dakar
Vendredi 01 Juin, 2018 +33
Politique

BABACAR GAYE, PORTE-PAROLE Du parti présidentiel « Le Pds garde son idéologie libérale, ses statuts, son règlement intérieur, ses structures et son mode de fonctionnement»

Single Post
BABACAR GAYE, PORTE-PAROLE Du parti présidentiel « Le Pds garde son idéologie libérale, ses statuts, son règlement intérieur, ses structures et son mode de fonctionnement»

Le processus de vente des cartes du Pdsl ne signe pas l’arrêt de mort du Pds qui continue d’exister dans le fond. Même si, dans la forme, le Pds n’existe plus, Babacar Gaye, porte-parole de la formation politique du président Wade, pense dans l’interview qu’il nous a accordée que «le Pds garde son idéologie libérale, ses statuts, son règlement intérieur, ses structures et son mode de fonctionnement». Conseillant à ses frères de parti de se garder de jeter le bébé avec l’eau du bain, il estime que la lettre «L» au Pds «ne constitue pas un signe annonciateur d’un changement ou d’une profonde refondation». 

Le processus de mue du Pds en Pdsl démarre mal avec des violences notées dans certaines localités, Qu'est-ce que cela vous inspire ?

Il ne s’agit pas d’un processus de mue du Pds en Pdsl. Les opérations de vente des cartes et de renouvellements des instances du Pdsl concernent les militants du Pds et toutes les forces politiques qui ont accepté de rejoindre Maître Abdoulaye Wade dans sa croisade contre l’obscurantisme, les intolérances, le sous-développement et l’afro-pessimisme. Le Pds garde son idéologie libérale, ses statuts, son règlement intérieur, ses structures et son mode de fonctionnement. Donc, il n’ya point de refondation ou de renoncement à des valeurs auxquelles les responsables et militants continuent de consacrer leur engagement. Au demeurant, notre grand parti a besoin d’être mieux organisé. Ce qui lui permettra de retrouver son esprit conquérant et son lustre d’antan qui ont fait la fierté des compagnons du Secrétaire général national. Sous ce rapport, aucune ambition ne saurait justifier cette violence gratuite et aveugle. Heureusement, de tels comportements n’ont été observés que dans les seules localités de Fatick et Tamba.

Est-ce à  dire que le Pds continue à exister en marge du Pdsl ?

Dans le fond, oui. Dans la forme non. Pour les militants, le Pds est tellement chargé  de symboles que rien ne pourrait l’extraire de leur cœur. Les mutations sont indispensables, mais l’essence de notre combat demeure. Le nouveau parti devrait en tenir compte. Cette lettre «L» qui symbolise notre ancrage au libéralisme social ne constitue pas un signe annonciateur d’un changement ou d’une profonde refondation. Gardons-nous de jeter le bébé avec l’eau du bain. 

C'est la guéguerre par presse interposée entre les animateurs de la Cis et ceux de la Cncl, alors que Wade a ordonné la fusion de ces deux entités…

Là aussi, il n’ya pas de quoi fouetter un chat. Je dois à la vérité  de rappeler que pendant le crise qui a secoué le Pds après les élections de 2007, la Cis est restée inactive pendant de longs mois, en dépit des efforts que nous avons déployés pour relancer la machine grippée par une absence de leadership. Comme la nature a horreur du vide, de jeunes cadres ont pris leur responsabilité pour  faire renaître de ses cendres l’ancienne Coordination des cadres du Pds. Un mois auparavant, le Secrétaire général national du Pds avait déploré la léthargie qui frappait la Cis et donné des instructions pour réorganiser les cadres, comme c’était le cas pendant les années de lutte. Depuis lors, on a remarqué une recrudescence d’activités des cadres du Pds. C’est une excellente chose. Seulement, ce regain d’activités ne doit pas nuire à la cohésion et l’unité du parti. C’est pourquoi, pour plus de cohérence, le président a demandé l’unification des deux mouvements. Pour avoir d’excellentes relations avec les animateurs de la Cis comme ceux de la Cncl, je pense pouvoir contribuer à rapprocher les deux entités qui poursuivent les mêmes objectifs. Je propose ma médiation. 

Quel est votre sentiment à propos des attaques tous azimuts contre Pape Diop ?

C’est injuste et peu conforme à nos usages. Dans la devise de notre parti, il est écrit : Dignité-Justice-Fraternité. Aucune cause ne saurait justifier le lynchage médiatique dont fait l’objet Pape Diop, qui a beaucoup fait pour le Pds. Il a fait preuve de beaucoup de loyauté à l’endroit de son Secrétaire général national, quelles qu’en fussent les épreuves. C’est vrai, Me Wade lui a renvoyé l’ascenseur comme il l’a rarement fait pour un militant. Les responsables du parti, à quelque niveau qu’ils se trouvent, devraient comprendre que notre salut réside dans notre capacité à réinventer la fraternité donc la solidarité qui a valu beaucoup de succès au parti. Je suis simplement outré par ce qui se passe et lui témoigne toute ma solidarité militante. 

Depuis quelque temps, Farba Senghor, désigné Coordonnateur des opérations de placement des cartes du Pdsl, se réclame N°2 des libéraux ? Qu'en est-il réellement ?

Si je dois me référer à la réunion des Superviseurs et Commissaires présidée par le Secrétaire général national, Maître Abdoulaye Wade a décidé  de s’occuper personnellement des opérations de vente des cartes et des renouvellements des structures de bases du parti. A cet effet, il a choisi Farba Senghor comme son unique collaborateur. Au demeurant, je voudrais rappeler que le poste de N°2 a été supprimé en novembre 2007. En outre, aucune décision du Comité directeur n’est édictée pour le rétablir. Même si les dispositions de l’article 23 de nos statuts confèrent au Secrétaire général national le pouvoir de nommer un Secrétaire général national adjoint ou un Coordonnateur général du parti, à ma connaissance, aucune décision n’a été publiée dans ce sens. Le reste est une affaire de bon sens. 

L'opposition réunie dans «Bennoo Siggil Senegaal» (ndlr : Uni pour redresser le Sénégal) réclame la mise en place d'une Commission cellulaire pour arbitrer les débats concernant la revue du Code électoral, Qu'en pensez-vous ?

Une Commission cellulaire n’est pas la panacée. La réclamer constitue une fuite en avant à laquelle nous a habitué «Benno Siggil Senegaal». Rappelez-vous, l’opposition avait réclamé un Modérateur pour conduire les consultations devant aboutir à la réforme du Code électoral. Dans son message à la Nation du 31 décembre, le président de la République, en arbitre avisé, avait accepté la proposition de l’opposition et demandé à son gouvernement de poursuivre les consultations. Comme une girouette, l’opposition qui ne s’entend sur rien du tout, fait un virage à 180°. Après avoir rangé dans les tiroirs la Charte de la démocratie des Assises dites nationales, Bennoo ne s’entend pas sur le type de candidature en 2012. Bennoo pose des actes politiques pour se donner une bonne conscience, un semblant d’unité et repousser le plus loin possible l’échéance de son éclatement. Plus on s’approche de la présidentielle de 2012, plus les Sénégalais se rendront compte qu’ils ont été abusés le 22 mars par des charlatans. Le Pds n’est pas d’accord pour installer le pays dans un cycle de marchandages politiques. Les urgences sont ailleurs. Le Sénégal n’a pas un problème de Code électoral. Il manque d’une opposition mature, conséquente et porteuse d’un projet politique alternatif crédible. En lieu et place, nous avons une Société civile en gestation et une presse d’opinion et de sensation. C’est dommage de le constater, le Sénégal se glorifie d’une démocratie unijambiste. 

Quel commentaire faites-vous des résultats des audits initiés par l'Armp ?

C’est à  l’honneur des autorités publiques que la gestion transparente des ressources publiques et l’imputabilité soient érigées en règles intangibles de bonne gouvernance. Il ne faut pas perdre de vue que, pour la première fois, dans la Constitution du 07 janvier 2001, la lutte contre la corruption est élevée au rang de règle fondamentale grâce à Maître Abdoulaye Wade. C’est dans cet esprit que l’Autorité de régulation des marchés publics (ndlr : Armp) a été portée sur les fonts baptismaux. Elle fait son travail en toute liberté, encouragée qu’elle est par le président de la République, son gouvernement et le Parlement, seuls garants de la bonne utilisation des deniers publics. Il incombe aux administrateurs de crédits épinglés d’apporter les réponses adéquates aux questions soulevées dans ces audits. Comme l’a réaffirmé récemment le président de la République, ceux qui sont coupables de malversations doivent répondre de leurs fautes. C’est le meilleur service que l’on peut rendre à l’Alternance qui a été une réponse à une forte demande de transparence et de gestion vertueuse de nos maigres ressources que le défunt régime socialiste avait l’habitude de dilapider. Les efforts de l’Armp doivent être soutenus et encouragés. Comme quoi, la création des agences est une réponse appropriée au laxisme et aux lourdeurs administratives naguère décriés.



0 Commentaires

Participer à la Discussion

  • Nous vous prions d'etre courtois.
  • N'envoyez pas de message ayant un ton agressif ou insultant.
  • N'envoyez pas de message inutile.
  • Pas de messages répétitifs, ou de hors sujéts.
  • Attaques personnelles. Vous pouvez critiquer une idée, mais pas d'attaques personnelles SVP. Ceci inclut tout message à contenu diffamatoire, vulgaire, violent, ne respectant pas la vie privée, sexuel ou en violation avec la loi. Ces messages seront supprimés.
  • Pas de publicité. Ce forum n'est pas un espace publicitaire gratuit.
  • Pas de majuscules. Tout message inscrit entièrement en majuscule sera supprimé.
Auteur: Commentaire : Poster mon commentaire

Repondre á un commentaire...

Auteur Commentaire : Poster ma reponse

ON EN PARLE

Banner 01

Seneweb Radio

  • RFM Radio
    Ecoutez le meilleur de la radio
  • SUD FM
    Ecoutez le meilleur de la radio
  • Zik-FM
    Ecoutez le meilleur de la radio

Newsletter Subscribe

Get the Latest Posts & Articles in Your Email