De retour d'une randonnée de plus de deux semaines, l'ayant conduit à travers tous les départements du pays, le professeur Abdoulaye Bathily, candidat de la coalition « Jubbanti Sénégal », convaincu qu'il faut se débarrasser de Me Wade, compte le poursuivre une fois élu. Pour un détournement, accuse-t-il, de 2 400 milliards ; soit un milliard de dilapidé par jour ! Bathily tire également de sa boîte magique 56 propositions, articulés autour de sept axes, pour, dit-il, sauver le Sénégal. Pour l'instant, il rouspète contre le désordre, l'incompétence, la gabegie et surtout la saignée du pays (en perte vitesse), par le myope régime de Wade.
« Le Sénégal est malade. Il n'y a pas de doute », clame le professeur Abdoulaye Bathily. De retour d'une « tournée triomphale » à l'intérieur du pays, le candidat de la coalition « Jubbanti Sénégal », satisfait de la grande mobilisation populaire qui l'a accueilli, la gorge nouée, s'est exprimé sur la situation « plus que jamais préoccupante » du pays. Un Sénégal qui bat de l'aile, au moment où Me Wade et sa suite se la coulent douce. Plus de 24.000 milliards dilapidés en 7 ans de gouvernance ; soit un milliard par jour. Des chiffres qui auraient suffi pour construire et équiper 24.000 classes, creuser 4.800 forages, recruter 130.000 agents de la santé (payés 150.000 par mois et pendant un an), électrifier 480 villages, embaucher 200.000 jeunes (avec un salaire de 100.000 F Cfa le mois), entre autres possibilités. A cela s'ajoute 50 milliards, décaissés pour la construction de « la plus belle corniche d'Afrique » ; alors que « la priorité est ailleurs. Des chiffres et lettres qui ont fait piquer une crise au professeur Bathily. D'où son idée de poursuivre en justice tous « ces corrompus », destructeurs de l'économie du pays, et peu soucieux du devenir de la nation. Un tableau très noir, dressé par le professeur. Une mal gouvernance qui, selon le candidat Bathily, a comme corollaires, la violence et le piétinement de l'éthique, et de toutes les valeurs sociales. « Me Wade et son régime utilisent la force, les biceps à la place de l'argument. Des callots pour donner l'exemple… », se désole-t-il. Mieux, poursuivra-t-il, « Me Wade a fait de la loi Ezzan un permis de tuer, s'est entouré de partis et de candidats « tapalés », pour espérer gagner l'élection ». Scénario impossible, constate-t-il, eu égard à la forte mobilisation qu'il a drainée les derniers jours. « Même s'il a décrété le vote des militaires, contrairement à ses arguments en 1992, Me Wade sera battu à plate couture. Pas de doute ! », annonce-t-il. Considérant que Me Wade est l'objet d'un rejet total de la part du peuple sénégalais ; avec 56 propositions en bandoulière, il se propose avec son staff, de réorienter la marche du pays, d'appeler tous les Sénégalais (de tous secteurs) à la reconstruction de la Nation , afin de ressusciter un nouveau leadership politique de l'Etat. Tout ceci doit, selon le professeur Bathily, passer par une réforme institutionnelle, une réduction des pouvoirs du président de la République ; avec une séparation effective des pouvoirs.
0 Commentaires
Participer à la Discussion