Le président de la République, Abdoulaye Wade n’a pas fait de déclaration à son retour de vacances. Arrivé hier, mardi 4 septembre, aux alentours de 17 h 20mn, le chef de l’Etat a juste sacrifié à la tradition en saluant les officiels et en s’entretenant, pendant quelques minutes, avec le Premier ministre, Cheikh Hadjibou Soumaré. Abdoulaye Wade était, pourtant attendu sur plusieurs questions qui font l’actualité et qui assaillent présentement les Sénégalais et sa formation politique.
Le président de la République, Abdoulaye Wade a fait faux-bond à la presse. De retour hier, mardi 4 septembre, de Suisse après un mois de vacances, il a préféré ne pas faire de commentaire sur les faits marquants de l’actualité. Le chef de l’Etat s’est gardé de faire toute déclaration. Il s’est juste conformé à l’orthodoxie institutionnelle qui consiste à saluer tour à tour les officiels composés de ministres, députés, conseillers de la République, entre autres, avant de s’entretenir, pendant quelques minutes avec le Premier ministre, Cheikh Hadjibou Soumaré.
Le président de la République était pourtant attendu sur bon nombre de préoccupations politiques, sociales et économiques. Il devra dans les jours à venir nommer les 65 membres du Sénat qui doivent compléter les 35 élus au suffrage indirect le 19 août dernier. Abdoulaye Wade devra également confirmer ou infirmer son choix sur le député-maire de la ville Dakar, Pape Diop pour occuper la présidence de la deuxième chambre. Ce poste fait l’objet d’intense convoitise au sein du Parti démocratique sénégalais (Pds) au pouvoir. Le député-maire de Diourbel et ancien ministre d’Etat, Aminata Tall, ainsi que l’ancien président de l’Assemblée nationale, Youssou Diagne ont déclaré et maintenu leur candidature malgré le choix de leur secrétaire général national et entériné par le Comité directeur de leur parti. Entre autres questions politiques sur lesquelles il devrait être interpellé, figure le retour de l’ancien Premier ministre et maire de Thiès, Idrissa Seck au Pds.
La hausse des denrées de première nécessité se poursuit malgré les mesures et annonces du gouvernement. Les Sénégalais ont certainement attendu leur président sur ce sujet. Surtout avec la hausse annoncée du prix du pain et de la farine. La baguette de pain tant prisée par les citoyens devrait connaître une hausse variant entre 50 et 100 francs Cfa. L’Etat a suspendu la mesure jusqu’ à la fin du mois de ramadan.
Les inondations et les foudres ont encore frappé pendant les vacances du président de la République. Elles ont fait près de cinq morts depuis le début de l’hivernage. Deux décès ont été enregistrés à Thiès, un à Kolda, un autre à Kaffrine, entre autres. Ces fortes précipitations continuent de causer des sinistres dans le pays, notamment à Matam, Diourbel, Thiès, Kaffrine, pour ne citer que ceux-là.
Ces inondations cachent bien des disparités. Certaines régions ou localités ne sont pas bien arrosées. Elles vivent amèrement le déficit pluviométrique. Ce qui fait tirer la sonnette d’alarme à l’Ong Caritas qui estime que la famine menace 22 communautés rurales. Le directeur de l’Ong, Abbé Jean-Marie Ndour évalue l’aide d’urgence pour éviter la catastrophe : « Si l’on prend l’ensemble des départements concernés dans les départements de Mbour (Thiès) et de Fatick, soit 22 communautés rurales, il faudrait en ce qui concerne le riz 1000 tonnes par département pour les populations rurales de ces zones. La région de Dakar ayant une zone rurale, il faudrait penser au moins à 5000 tonnes pour l’ensemble ».
L’une des questions qui brûlaient les lèvres des journalistes sont relatives aux tournées des leaders du Front « Siggil » Sénégal auprès d’organisations de la société civile et de l’Union européenne et de l’Union africaine pour la tenue d’assises nationales. Celle qui a trait au dialogue politique également a taraudé l’esprit des professionnels de la presse.
Le président de la République est absent du Sénégal depuis plus d’un mois. Il était en vacances à Genève, en Suisse. Il a fait un périple en Afrique centrale en mi-août, se signalant aux festivités marquant l’anniversaire de l’accession du Gabon à l’indépendance, après un passage à Paris, au Soudan, etc.
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