On se rappelle que le chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade, lors du dernier Conseil présidentiel, avait demandé que les rues de Dakar soient désencombrées de ses occupations anarchiques et des marchands ambulants. Le prenant au mot, le gouverneur de Dakar et le ministère du Cadre de vie et de l’Hygiène publique avaient aussitôt organisé le déguerpissement de tous ceux qui occupaient la voie publique, mettant la pression sur les marchands ambulants. Ces derniers se sont rebiffés violemment le 21 novembre, mettant la capitale à feu. Les forces de l’ordre avaient semblé quelque peu timorées, tant et si bien que les manifestations avaient vite gagné en ampleur et les dégâts assez importants. La Mairie de la Commune d’arrondissement de Médina et l’agence de la Senelec du même quartier ont été brûlées et saccagées. Le gouvernement dut donc revenir en arrière et rapporter la mesure de déguerpissement concernant les marchands qui reprirent de plus belle leurs activités.
Mais, puisque la responsabilité des évènements ne pouvait être imputé au président Wade, qui pourtant avait clairement indiqué que les textes étaient là et qu’il fallait simplement les appliquer pour « nettoyer Dakar », c’est par un remaniement ministériel que les ministres du Commerce et celui du Cadre de vie passeront à la trappe. Cette fois, c’est le Directeur général de la sûreté nationale, Léopold Diouf, qui est remplacé, mais aussi le gouverneur de la région de Dakar, Amadou Sy. Pour dire que la grogne des marchands ambulants continue de faire des dégâts collatéraux, en attendant que, les fêtes de Tabaski et de fin d’année passées, l’on tente encore de les faire déguerpir du centre-ville pour une autre destinat
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