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Parlant de ce que les observateurs de la scène politique appellent la guerre de succession de Me Abdoulaye Wade que mènent les camps de MM Macky Sall et Karim Wade, M. El Hadj Abdoulaye Sow demande à ces présumés protagonistes de mettre fin à leurs agissements. Pour cause, le vieux Sow membre de la structure des sages du Pds soutient que « ni Macky Sall, encore moins Karim Wade ne peuvent prétendre à la succession d’Abdoulaye Wade qui vient d'être réélu pour un mandat de cinq ans ». « Mieux, dira-t-il, politiquement et moralement l'actuel président de l'Assemblée nationale et le fils du président Wade ne peuvent se prévaloir être l'un ou l'autre successeur potentiel de ce dernier ». Selon El Hadj Abdoulaye Sow, "Karim Wade ne peut enterrer son père vivant. Je lui demande de se méfier des forces obscures qui le poussent à émerger". À ce propos, le président du Collectif des compagnons du fondateur du Pds conseille au fils du président de la République de faire une sortie pour couper court aux rumeurs selon lesquelles il prétendrait vouloir succéder à son père à la tête de l’État. Des casseroles du nouveau gouvernement Par ailleurs, les langues continuent à se délier sur l'affaire des enquêtes de moralité faites sur des ministres de la République siégeant au sien du nouveau gouvernement. À ce propos, cet ancien du parti au pouvoir est sorti de sa réserve pour s'insurger contre la "légèreté" de ces enquêtes. Pour El Hadji Abdoulaye Sow, qui nous a accordé un entretien lors de son passage, hier, à notre rédaction : "On ne peut pas sur la base des rapports de complaisance coopter des gens pour diriger les Sénégalais". Notre interlocuteur poursuit sur cette lancée : "Il est regrettable qu'à chaque remaniement ministériel, des articles de presse soient publiés quelques heures après, pour parler du passé douteux des gens qui sont nommés ministres". En vérité, le président du Collectif national des compagnons de Me Abdoulaye Wade soutient qu'une enquête menée sur des gens qui doivent être ministres de la République doit être extrêmement sérieuse au lieu de nommer des gens dont les Cv sont douteux. Cause pour laquelle le vieux Abdoulaye Sow demande au président de la République de revoir sa copie pour ce qui est des nominations des citoyens sénégalais à des postes de responsabilité. Livrant sa lecture de l'attelage gouvernemental qui vient d’être mis en place, ce vétéran du Parti démocratique sénégalais martèle : "Nous les anciens, nous sommes restés sur notre faim. Le gouvernement devait être un gouvernement de rupture et de travail". En revanche, selon notre interlocuteur, le gouvernement que dirige Cheikh Hajibou Soumaré est un "gouvernement de cacophonie qui risque de traîner beaucoup de casseroles". C'est pourquoi M. El Hadji Abdoulaye Sow demande au président Wade de se ressaisir afin d'avoir "un gouvernement réduit, travailleur au lieu de prendre des gens managés par des marabouts et personnes tapis dans l'ombre. Aujourd'hui, il nous faut un gouvernement et non des gens qui passent tout leur temps à bavarder ". Et de renchérir : "Les personnes qui occupent des responsabilités doivent s'acquitter de leur mission". Avant de faire observer : « le peuple sénégalais est fatigué du mépris avec lequel ses préoccupations sont prises en compte, matérialisée, entre autres, par la hausse démesurée des denrées de première nécessité ». Sur la dernière sortie de Me Abdoulaye Wade, lors de la rencontre du Comité directeur du Pds, réitérant l'idée de la reprise en main de son parti et le listing des anciens libéraux, Abdoulaye Sow trouve que ces déclarations ne sont pas du tout nouvelles. En effet, constate-t-il : "depuis 2002 le président Wade ne cesse de dire qu'il va prendre en main son parti". C’est pourquoi, notre interlocuteur doute que ce dernier puisse le faire eu égard aux tâches immenses auxquelles il fait face au quotidien. C’est ainsi que le président du Collectif des compagnons de Me Abdoulaye Wade demande la recréation du Parti démocratique sénégalais à la base et préparer un congrès à cet effet. Pour le listing des anciens, M. Sow estime qu’il appartient à Me Abdoulaye Wade de le faire sans déléguer des gens. « Car, seul lui connaît les anciens », note-t-il. Dans tous les cas, le vieux compagnon du pape du Sopi souhaite que ce recensement soit profitable aux anciens du parti libéral. Et, la meilleure façon de le faire, d’après lui, c’est de penser à eux au moment de l'installation du Sénat, une manière de redorer leur statut d'anciens. | ||||||||
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