Il a franchi le rubicond. Ceci, pour dire que Macky Sall a réagi de vive voix, là où presque personne ne l’attendait. Même, les observateurs de la scène politique ont pêché dans leur regard de « météorologues » avertis (?). Et en se déchargeant de toutes ses fonctions acquises en sa qualité de membre d’un parti arrivé au pouvoir en mars de l’année 2000, durant laquelle le bogue tant annoncé fut politique au Sénégal, Macky Sall, contre toute attente, a sonné la rupture avec ses « frères ». Un pas, qui lui a permis de devancer dans son choix politique, Idrissa Seck, une bonne partie de l’opposition et nombre de libéraux qui ont connu des périodes de forte disgrâce.
Surprise générale, surtout pour les observateurs de la scène politique qui ont pêché dans leur regard de « météorologue » averti. Car, c’est là où presque personne ne l’attendait que Macky Sall est passé en choisissant la totale rupture avec son parti politique, le Pds. Seulement, dans ce choix aux résonances multiples, l’ex-numéro 2 du Pds a devancé dans le jeu politique Idrissa Seck et une bonne partie de l’opposition. En effet, dans un différend plus et mieux accentué avec Me Wade, qui lui a valu sept mois de prison et pressions de toutes sortes, Idrissa Seck avait cependant choisi le dialogue politique avec son mentor pour revenir dans sa famille politique. Et, dans ces fameuses rencontres dites du « midi », le prédécesseur de Macky Sall à la station primatoriale, a, dans un second jet, donné un avis favorable dans la réunification de la famille libérale lancée par Me Wade. Jusque-là rien, même si après l’installation de délégations spéciales qui ont touché sa mairie et celle de nombre de ses lieutenants, la radicalisation a résonné. De sorties en sorties, sanctionnées par des « bombes » de révélations contenues dans des Cd, Idrissa Seck n’aura pas tourné la page des retrouvailles, quand jusqu’à présent, des langues parlent toujours d’un possible retour. Sur le même registre, l’opposition ou une bonne partie de l’opposition, a également douté, là où Macky Sall s’est complètement démarqué. Car, à l’heure de la prorogation du mandat des députés suite au couplage puis découplage des élections présidentielles et législatives, les représentants du peuple appartenant toujours à l’opposition, en dehors de leurs principaux leaders ont préféré continuer à bénéficier des largesses d’un système qu’ils décrient et continuent de décrier dans sa démarche surtout en référence à l’utilisation des deniers publics. À titre d’exemples, qui a craché sur les 4x4 offertes gracieusement par Me Wade ? De l’autre côté, le camp des « follistes », s’est vite transformé en niche de « fallistes », par un goût rapproché du pouvoir. En effet, le parti de Landing Savané ayant été « touché », et littéralement « coulé » par un « rapprochement trop proche » avec le camp présidentiel. S’en est suivi des expulsions et une radicalisation de quelques-uns de ses pairs restées « follistes ». Dans la même mouvance, ce n’est que tardivement que certains partis qui ont accompagné la montée de Wade au pouvoir, ont préféré quitter sa basse-cour. Enjeux pouvoiristes ? Cependant, en se déchargeant de toutes ses fonctions, acquises à la cause du « sopi », Macky Sall aura devancé Idrissa Seck qui lui conseilla de ne jamais quitter le Pds, et une bonne partie de l’opposition. Car, pour lui, en rapport à son choix politique, de la salinité du « sopi », vint le « sapi ». Même si en politique, « jamais » et « impossible » sont des mots-clés piétinés. Pour rappel, il a été bourreau puis victime.
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