ENTRE Me Wade et les femmes du pds : Ça marche comme sur des roulettes

Le printemps continue de fort belle manière entre le secrétaire général national du Parti démocratique sénégalais, Me Abdoulaye Wade, et sa compagne (les femmes libérales). Hier, lesdites militantes ont sonné la mobilisation des grands rendez-vous pour montrer à la face de l’opinion que leur espoir, né de l’avènement de l’alternance, ne s’est pas envolé. Soucieux d’élever encore plus haut l’étendard de la femme sénégalaise, le président de la République, Abdoulaye Wade, a promis de remuer davantage ciel et terre pour un plein épanouissement de cette couche démunie. Suffisant pour que le ministre de la Femme, de la Famille et du Développement social, Aida Mbodj et ses « compagnes de la longue marche », lui déroulent le tapis rouge.

Décidément, entre le Président de la République, Me Abdoulaye Wade et ses « femmes », c’est l’amour parfait. Avant-hier, samedi 25 mars, la mobilisation que les militantes libérales ont réservée au secrétaire général national de leur parti, restera longtemps gravée dans les mémoires tant elle a été d’une grandeur et d’une réussite exceptionnelles.

Tombé sous le charme de l’accueil en fanfare qui lui a été réservé dans un stade Demba Diop plein à craquer, le chef de l’Etat, a déclaré que ses ambitions pour les femmes n’a pas de limites et a demandé à ces dernières de lui accorder le temps et les moyens de réaliser ses projets. Et d’ajouter : « je continuerai à faire une discrimination positive en faveur des femmes ». Car, précise-t-il, « pour m’avoir accompagné durant ma longue marche, les femmes et les jeunes, qui ont été les lanternes vigilantes pour éclairer mon chemin, méritent de ma part une plus grande attention ».

D’autant que, dit-il, « au moment où tous les signaux étaient au rouge sous le régime socialiste, et qu’une écrasante majorité du peuple doutait d’un déboulonnement de mon prédécesseur, les femmes, qui ont toujours endossé la posture de Yacine Boubou ou de mère Thérésa, m’ont toujours fait confiance ». Estimant que le ministre de la Femme, de la Famille et du Développement social, Aïda Mbodj, accomplit à merveille la mission qu’il lui a assignée, le chef de l’Etat, se dit plus que décidé à doter l’association des femmes juristes d’un statut de conseil consultatif auprès de lui.

S’adressant à la foule, il a laissé entendre que le pouvoir ne s’inscrit pas dans une logique discriminatoire, car, il n’y a pas de sexe faible, mais seulement de sexe humain. Auparavant, le ministre, Aïda Mbodj, a peint un tableau assez reluisant des différentes réalisations accomplies par l’actuel régime au profit des femmes. Selon elle, avec l’avénement de l’alternance, plus de 230 millions de nos francs ont été alloués aux femmes dans le cadre du projet crédit.

Mieux, souligne-t-elle, en plus d’une ligne de crédit de 3 milliards accordée par la Boad, le fonds d’impulsion de la micro finance, qui s’élève à près de 600 millions de F Cfa, ont été octroyés et permis le financement de 148 institutions de micro finance. A cela, s’ajoute dit-elle, un volume de crédit en faveur des femmes qui s’élève à environ un milliard. Dans le secteur de la santé, la transmission mère enfant du Sida est passée de 30 à 5% alors que plus de 100 nouveaux postes de santé ont été créés et équipés et 150 autres reconstruits. Egrenant toujours les réalisations de Wade, le ministre a aussi cité la construction de 5 centres d’enseignement technique féminin et prévu six autres, et a mis en place un bureau genre à la direction des ressources humaines du ministère de l’Education pour améliorer les conditions de vie de la femme enseignante (révision de son statut, affectation, rapprochement conjoint et autorité parentale).