JUGE POUR DIFFUSION DE FAUSSES NOUVELLES :Ibrahima Sène relaxé au bénéfice du doute

Après un premier renvoi, le procès d’Ibrahima Sène du Parti de l’indépendance et du travail (Pit) s’est déroulé aujourd’hui au tribunal des flagrants délits de Dakar. Le procureur Lamine Coulibaly avait requis contre le prévenu une peine de 3 mois ferme mais le tribunal présidé par le président du tribunal régional de Dakar, Demba Kandji, a relaxé le chargé des questions économique du Pit au bénéfice du doute. Pour faire condamner l’un des lieutenants d’Amath Dansokho, le procureur de la République a usé d tous les moyens. Il n’a pas lésiné sur les qualificatifs pour justifier la peine de trois mois ferme qu’il a requis.

En effet, le procureur a indiqué, dans son réquisitoire, que le lieutenant d’Amath Dansokho est bel et bien coupable de diffusion de fausses nouvelles. L’avocat de l’Etat va même loin en soutenant que M. Sène voulait, en faisant des révélations relatives à un transfert de 440 milliards du Sénégal vers des banques étrangères, jeter le discrédit sur les institutions de la République du Sénégal. Selon lui, Ibrahima Sène n’en est pas à son coup d’essai, puisqu’il avait été interpellé pour atteinte à la sûreté de l’Etat.

Pour sa part, Ibrahima Sène a nié avoir une seule fois parlé de vol lors de sa conférence de presse. A l’en croire, il s’est simplement limité à indiquer qu’il y avait un transfert de 440 milliards du Sénégal vers l’étranger en dix mois. D’ailleurs, Issa Sall de Nouvel horizon a confirmé que son journal a été le premier à parler de ce transfert. Mais, des cinq journalistes qui ont comparu à titre de témoins, cités qu’ils sont par le procureur, seul El hadji Seydou Nourou Dia de Walf quotidien a dit avoir entendu Sène parler de vol. Signalons que les avocats de la défense qui demandent la relaxe pure et simple de leur client ont également cité dans l’affaire l’Inspectrice générale d’Etat Nafi Ngom Keïta. Selon eux, elle a été la première à parler de transfert d’argent sans jamais être inquiétée. Dans son délibéré, le juge Demba Kandji a estimé qu’il n’a pas de preuves pour condamner Ibrahima Sène. C’est pourquoi, il l’a relaxé au bénéfice du doute.