Le Sénateur Jacques Legendre au Sénégal - Retour Sur Les Lieux du Crime Pour Celui Qui Invita Macky au Sénat

Il avait été à l'origine de la visite de Macky Sall au Sénat français en septembre 2008 que les Libéraux avaient qualifiée de "rupture de confiance" et d'"activités fractionnistes" (avec le voyage pour la prestation de serment de Obama aux États-Unis). Le sénateur français Jacques Legendre sera à Dakar à partir de mercredi où il devrait être reçu principalement par M. Pape Diop, président du Sénat. Ce qui ne semble pas plaire à tout le monde.       
   
     
"L'invitation de Macky Sall par le Sénat français", c'est lui. Jacques Legendre, président de la commission de la culture, de l'éducation et de la communication et membre du groupe « Union pour un Mouvement populaire » est attendu à Dakar le 08 septembre prochain où il devrait être fêté principalement par le Sénat, selon un communiqué de presse parvenu à la rédaction ; il dirige une délégation du groupe interparlementaire d’amitié "France-Afrique de l’Ouest" au Sénat français.
Le séjour français du président de l’Assemblée nationale d’alors, le ci-devant Macky Sall, avait coïncidé avec celle de Karim Wade et de son père chez Nicolas Sarkozy avait suscité moult interrogations : alors que les milieux affairistes de la françafrique (France à fric ?) se démenaient en quatre pour introduire Karim à l’Elysée, quitte à passer par la porte de derrrière, Macky Sall semblait marquer à la culotte le fils de Me Wade ; ainsi ; s'il est en effet très facile de se faire inviter au palais du Luxembourg ou d'y louer une salle, personne, parmi les personnalités officielles de l'institution, n'a voulu revendiquer la paternité de la présence de Macky Sall au Sénat français : le président Christian Poncelet n'était " au courant de rien". Du coup, "défiance", « activités fractionnistes" et autre "rupture de confiance" fleuriront le discours des Libéraux sénégalais qui exigent la tête du président de l'Assemblée qui corsera les choses en se présentant à la prestation de serment de Barack Obama, en janvier 2009, sans compter la parenthèse de la convocation de Karim Wade pour venir s'expliquer devant la représentation nationale sur sa gestion hasardeuse de l'Agence nationale pour l'Organisation de la Communauté islamique. Au surplus, les services de presse du président de l'Assemblée nationale, peu inspirés, lui rendront un mauvais service par le truchement d’un montage le montrant serrant la main à Obama, ce que Wade essaie de faire depuis l’élection du premier Noir à la Maison blanche. La goutte d’eau qui fit déborder le vase de la rancœur ?

Il faut dire que la France elle-même a participé à cet imbroglio en élevant contre toute attente Macky Sall à la dignité de Grand Officier de la légion d’honneur française ; Macky Sall très peu féru d’Arts et Lettres est allé benoitement fêter l'événement au Sénat français en 2008. Cette première année du règne de Sarkozy coïncidera avec quelques malentendus en Paris et Dakar avec un président "bling bling" pire que Alain Delon dans le film "L'homme pressé". Mais qui fait amende honorable face au pouvoir de Wade et de l’Afrique, en particulier francophone, d’une manière générale.

A Paris pourtant, le président de l’Assemblée nationale du Sénégal n'était pas un clandestin : il est venu efflanqué des représentants des différents groupes parlementaires Doudou Wade, pour les Libéraux (Majorité), Oumar Khassimou Dia député, et Me Ndèye Fatou Touré du groupe des non-inscrits.


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