L’Etat va-t-il déterrer l’affaire des chantiers de Thiès pour l’opposer à la candidature déclarée de l’ancien Premier ministre Idrissa Seck à la présidentielle de l’an 2007 ? Tout porte à le croire. En effet, depuis que le maire de Thiès a annoncé, le 4 avril dernier, sa candidature à l’élection présidentielle, il ne se passe pas une seule journée sans des proches du pouvoir libéral fassent des déclarations pour rappeler que M. Seck reste encore sous le coup d’une inculpation de la commission d’instruction de la Haute cour de justice.
La dernière sortie en date est celle de Me Ousmane Sèye, le coordonnateur du pool des avocats commis par l’Etat dans l’affaire des chantiers de Thiès. En effet, sur les ondes de la radio privée dakaroise Rfm, Me Sèye, par ailleurs membres du Conseil de la République pour la affaires économiques et sociales (Craes) a tenu à rappeler que M. Idrissa Seck, tout comme l’ancien ministre de l’Habitat Salif Ba, n’a obtenu qu’une liberté provisoire. Selon Me Sèye qui dit être toujours en contact avec l’Etat dans ce dossier, la commission d’instruction de la Haute cour de justice n’a jamais suspendu ses investigations. Mieux, Me Sèye révèle que des commissions rogatoires sont en train d’enquêter sur les biens mobiliers et immobiliers de M. Seck. Des enquêtes menées au niveau national et à l’étranger. Autrement dit, le pouvoir tient encore son homme dans cette affaire précise des chantiers de Thiès. Déjà que le quotidien Walfadjiri annonce, dans son édition de ce jeudi, que "Wade agite le dossier d’enrichissement illicite". Selon le même journal, "les avocats de l’Etat ont été sommés hier de saisir le procureur général près la Haute cour de justice".
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