Qui a pu induire le président de la République en erreur, au point qu’il reconnaisse s’être lourdement trompé dans son casting gouvernemental ? Au palais de l’avenue Léopold Sédar Senghor, les langues commencent à se délier, pour relayer la colère de Me Wade. Très remonté contre le contenu « erroné et tronqué » des bulletins de renseignements généraux sur certains de ses ministres, le Président s’apprêterait même à revoir la composition de son gouvernement.
De proches conseillers du président de la République ont suffisamment travaillé son oreille ces derniers temps. Au point que Me Wade aurait fini par reconnaître son erreur, dans le choix de certains ministres du gouvernement de Hajibou Soumaré. Selon des sources proches de l’entourage du président, les bulles et autres allusions parues dans la presse sur des ministres de moralité douteuse, sont vraies. Plusieurs confrères ont en effet parlé de ministres aux mœurs légères ou de comportements homosexuels. « Le président est maintenant au courant de tout, il reconnaît qu’il a été abusé et induit en erreur. Il en souffre moralement », confie un très proche collaborateur de Me Wade. D’autres sources, qui confirment les confidences du président de la République, se font également l’écho de sa colère contre les auteurs des enquêtes de moralité et des bulletins de renseignements. « Le président n’est pas du tout content de leur travail et il a déversé toute sa colère sur eux », soulignent nos interlocuteurs. Qui n’excluent pas d’ailleurs un remaniement ministériel qui devrait consacrer le départ des «indésirables». Toutefois, l’idée d’un recadrage de l’équipe du successeur de Macky Sall à la veille des vacances gouvernementales paraît peu plausible… Du côté du cabinet du président de la République, on explique l’annulation de certaines audiences présidentielles et son silence durant ces derniers jours par un petit épuisement . «Wade est un peu fatigué et il a simplement des accès de toux », précise Pape Samba Mboup. Le chef de cabinet du président de la République affirmé que son « patron » sera aujourd’hui même au bureau pour reprendre le rythme de son travail habituel.
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