Mort de Abba Diédhiou :Abdoulaye Baldé trouve troublante de la thèse de l'accident

Abdoulaye Baldé, secrétaire général de la présidence de la République , par ailleurs secrétaire général de la fédération libérale de Ziguinchor, exige, à l'instar de ses frères libéraux de Bignona, non seulement la lumière sur l'assassinat de Omar Lamine Badji, président du Conseil régional de Ziguinchor, mais trouve troublante la mort de Abba Dédhiou, « la clef de l'élucidation du meurtre ».

« Quels qu'ils puissent être, il faut que le, ou les commanditaires soient démasqués, pour l'intérêt et la crédibilité des politiques », soutient Abdoulaye Baldé. Pour lui, il est facile de faire porter le chapeau à la rébellion incarnée par le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mfdc), alors que d'autres pistes doivent être empruntées. «  Ce n'est pas parce qu'on est en conflit avec un adversaire politique ou autre qu'on doit l'éliminer, et ensuite accuser la rébellion », s'insurge le responsable libéral de Ziguinchor. Revenant sur la « mort accidentelle » de Abba Diédhiou, une clef pour l'élucidation de l'assassinat de Omar Lamine Badji, Abdoulaye Baldé trouve les circonstances de sa mort troublantes, même s'il salue le professionnalisme des forces de la gendarmerie et de la police. D'ailleurs, Abdoulaye Baldé réclame des moyens supplémentaires à mettre à la disposition des services de sécurités, afin que les Casamançais soient édifiés sur ces deux « affaires ». Car, le sentiment de suspicion et de doute qui l'anime, il le partage avec tous les fils de la région. Il se rappelle en 1991, un autre assassinat était perpétré sans que la lumière ne soit faite. Il s'agit de l'exécution du député Mamadou Cissé, dont les meurtriers courent toujours. A l'époque, « des doigts accusateurs avaient été portés sur des hommes politiques, mais il n'y a pas eu de suite », se désole M. Baldé. Pour ce qui est du meurtre de Omar Lamine Badji, le secrétaire général de la présidence rappelle qu'une récompense de 50 millions, accompagnée d'un visa dans n'importe quel pays, au choix de l'informateur, avait été promise par le président de la République , pour toute information susceptible de faire la lumière sue cette ténébreuse affaire.