(Correspondance à Paris) - Si le ministre de l’Energie, Me Madické Niang, annonce la fin des délestages pour bientôt, l’ancien Premier Moustapha Niasse pense que ce n’est pas demain la veille. Car pour mettre fin aux délestages, l’Etat sénégalais doit débloquer jusqu’à 149 milliards de francs . ‘ Il faut 149 milliards pour que les délestages arrêtent ’, soutient-il, avant-hier, lors d’une rencontre avec ses militants parisiens.
Dans le même sillage, il a affirmé que ‘ depuis le 30 avril 2006 aucune goutte de pétrole brut n’est arrivée au Sénégal ’. Ce qui expliquerait les pénuries de carburant à Kaolack et dans le reste du pays. ‘ C’est pour cela qu’hier (samedi dernier, Ndlr), à Kaolack, il n’y a pas eu de carburant toute la journée. S’il n’y a pas d’essence à Kaolack, comment il peut y en avoir à Tambacounda, à Kolda, Kédougou, à Diourbel et ailleurs ? ’, s’est-il interrogé.
En ce qui concerne les Industries chimiques du Sénégal (Ics), le leader de l’Afp avancent qu’il faut ‘ 200 à 300 milliards de francs pour que les Ics reprennent totalement leurs activités ’. Soulignant au passage qu’actuellement ‘ ce sont 2500 personnes qui sont au chômage ’. En ce qui concerne la Société africaine de raffinage, Moustapha Niasse indique qu’il faut ‘ 108 milliards minimum avec une compensation de 100 milliards, ce qui fait 208 milliards ’ pour qu’elle démarre complètement ses activités. Ce qui fait au total, à en croire au leader des progressistes, 657 milliards de francs. Et Niasse de s’interroger : ‘ Alors où va-t-il (Abdoulaye Wade, Ndlr) trouver tous ces milliards-là ? ’.
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