Après des visites de proximité dans la matinée d'hier dans différents quartiers dakarois, le candidat socialiste Ousmane Tanor Dieng a rassemblé ses troupes dans l'après-midi au parking du stade Léopold Sédar Senghor. Ce meeting de clôture constitue une véritable démonstration de force. L'adversaire de Wade est descendu à bord d'un hélicoptère sur le lieu devant abriter la rencontre pour parler de la renaissance de son parti. Mais, il a surtout promis de mettre en place un gouvernement d’union nationale, une fois au pouvoir.
Après un bain de foule, l'opposant socialiste Ousmane Tanor Dieng, qui ambitionne de "donner un nouvel élan" au pays s'est adressé à des militants scandant des slogans en se faveur. Dopé par une foule en liesse, le candidat socialiste dira que " le pays a basculé en sa faveur ". Toutefois, il a tenu à rassurer d'abord les Sénégalais: "Nous avons compris le message du 19 mars 2000. Nous partirons avec un Sénégal nouveau si le peuple me fait confiance". À l'en croire, après ce qui s'est passé lors dernier scrutin, le Parti socialiste est resté à l'écoute des populations pour apporter un nouveau souffle. De ce fait, c'est une nouvelle page politique qui doit s'ouvrir.
Mais, pour que cela puisse arriver, l'actuel leader du parti socialiste demande aux militants fortement mobilisés de "voter utile" le jour du scrutin. Une fois au pouvoir, il promet d'apporter une réforme institutionnelle. "Je vais gouverner le pays avec une générosité, une nouvelle constitution, un Haut conseil de la magistrature en lieu et place du conseil constitutionnel", lance-t-il à l'endroit des milliers de militants arborant les couleurs du parti. Mais le candidat du Parti socialiste ne compte pas s'arrêter là une fois au pouvoir. La presse sera aussi prise en compte avec la création d'un Haut conseil chargé de la pluralité et la diversité des médias. De l'avis de l'ancien bras droit de Abdou Diouf, "le Sénégal a subi trop de dégâts" entre les mains des libéraux ayant conduit à la "perversité des moeurs". C'est pourquoi, il a lancé un appel à tous les socio-démocrates et à la gauche pour un gouvernement d'union nationale.
Le Sénégal est à la croisée des chemins
Dans son speech, le candidat Ousmane Tanor Dieng a fait savoir à ses militants et sympathisants que"notre pays est à la croisée des chemins". Car, dit-il "le monde entier nous regarde, nous observe. Nous n'avons pas le droit de faire moins que Abdou Diouf. C'est pourquoi, chacun doit prendre ses responsabilités". En termes clairs, le dirigeant des verts demande aux Sénégalais d'aller voter et après, "il faut assurer le vote parce que nous ne voulons pas du "dial gati (trucage)".
Les socialistes ont bénéficié du soutien de leurs camarades socialistes de France venus assister au meeting de clôture. Prenant la parole, les émissaires de François Hollande et de Segoléne Royal ont fait l'apologie de Ousmane T. Dieng diront qu'ils sont venus apporter leur soutien à leurs amis socialistes. Revenant sur les arrestations qui ont eu avec le régime libéral et les scènes de violences durant cette campagne électorale, les hôtes du candidat socialiste estiment que "le Sénégal a droit à des élections transparentes" avant d'avancer qu'il y a des risques de retourner en arrière. Pour ces amis socialistes une fois le pouvoir reconquis de part et d'autre, un projet pour la paix sera mis sur pied pour le "progrès d'un nouveau Sénégal" basé sur un monde juste où le gouvernement français ne parlera plus de l'immigration choisie mais de partenariat.
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