Le début de la "démackisation" a commencé en 2006 avec le limogeage, à l’issue d’une réunion du conseil d’Administration, de Serigne Mboup à Pétrosen, boite pétrolière que ce dernier a piloté depuis 2004. Ce fut le démantèlement du réseau de Macky Sall par les autorités étatiques qui l’auraient soupçonné d’avoir placé ses plus proches amis dans les sphères les plus stratégiques des sociétés nationales, lorsqu’il bénéficiait de la confiance du chef de l’Etat.
Parmi les dossiers qui perdront Macky Sall, figure en droite ligne, indiquent nos sources, sa gestion à Pétrosen et aux Ics pour y avoir placé ses proches : Ousmane Ndiaye aux Industries chimiques du Sénégal et Serigne Mboup à la Société des Pétroles du Sénégal Pétrosen où Macky Sall était de décembre 2000 à juillet 2001, Directeur général, avant d’occuper le poste de chef de la Division Banque de Données, pendant plusieurs années, puis ministre des Mines, de l'Energie, de l'Hydraulique, de l'Equipement et des Transports. Fort de cette expérience dans le domaine, il est nommé de mai 2001 à Août 2003 ministre d'Etat, ministre des mines, de l'Energie et de l'Hydraulique. Sans oublier Baïdy Souleymane Ndiaye, qu’il a placé au Pcrpe et Diène Faye à la direction de l'hydraulique entre autres. Cependant le passage d’un de ses proches aux Ics, qui représentent un investissement cumulé de 700 milliards de francs, emploient 2 500 agents permanents et 10 000 saisonniers, et assurent un revenu salarial de 16 milliards de francs par an est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, soulignent nos sources. Ce fleuron de l’économie sénégalaise, faute de bonne gestion, est tombé de son piédestal en traînant une grosse ardoise. À ses 70 milliards de dettes financières et bancaires résiduelles, il faudrait ajouter les 90 milliards de dettes commerciales et diverses auxquelles il faudra faire un sort par un traitement approprié. C’est ainsi, qu’en février 2006, les Ics pour sortir de cette période trouble, avaient sollicité auprès du président du tribunal régional hors classe de Dakar, leur admission au régime du règlement préventif, prévu par l’Acte uniforme de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (Ohada) sur les procédures collectives d’apurement du passif, afin de sécuriser leur patrimoine face aux créanciers. L’Etat du Sénégal et Iffco ont ensuite continué de travailler ensemble pour rendre supportables les activités de l’entreprise, l’impact de la dette locale et internationale de la boite, en sollicitant auprès des créanciers, des banques locales et des bailleurs de fonds, des abandons de créances et un rééchelonnement de cette dette.
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