Parti de la Réconciliation Nationale pour l’Unité Africaine : Ndella Diouf veut succéder à Wade

On la croyait en retraite politique, tellement son mutisme a duré, mais ce n’était qu’une récréation, pour se réarmer politiquement. Après une longue hibernation politique, voilà Ndella Diouf qui réapparaît pour procéder à une fine analyse de la situation du pays. Elle estime que rien ne va, et invite les partis de l’opposition à sensibiliser leurs militants pour l’achat massif des cartes. Ndella Madior Diouf est la plus jeune femme africaine à convoiter le fauteuil présidentiel, et souhaite succéder à Wade. Dans cette optique, elle a failli se présenter aux dernières élections, présidentielle et législatives, mais elle s’est retirée au dernier moment pour des raisons liées au couplage, puis au découplage des élections, comme elle l’a déclaré.

Le chanteur Omar Pène a dit dans un de ses célèbres tubes, « Diambar dawoul dafa daani doolé». Cette expression pleine de sens et de sagesse signifie que le soldat n’a pas abdiqué, mais est allé se réarmer. Eh bien, on pourrait en dire autant avec Ndella Diouf, secrétaire générale du parti de la Réconciliation Nationale pour l’Unité Africaine (Rnua). Il y a un an, comme soutenu, elle était assez active sur le terrain politique, et était même sollicitée par ses pairs politiciens pour une coalition contre le Pds. Mais depuis lors, c’est le silence total et non éternel, car Ndella est revenue sur le terrain politique au moment où d’aucuns s’y attendait le moins. Aussi, s’est-elle prononcée sur la situation du pays, marquée à son avis par une crise multisectorielle. Après un profond diagnostic de la situation actuelle du pays, la fille chérie de Madior Rnd Diouf exprime son malaise politique et invite à « un dialogue social et politique pour éviter les tensions ». Revenant sur les motifs de sa non-participation à l’élection présidentielle de 2007, Ndella Diouf dit que c’est lié au découplage des élections présidentielles et législatives qui, selon elle, « entraînait immédiatement un dédoublement des budgets des campagnes découplées ». Madame Ndella Diouf Néro a, par ailleurs, déclaré que « le boycott de plusieurs partis de l’opposition aux élections législatives a facilité la prise de certaines décisions du président de la République ». Notamment les lois qui sont votées à l’Assemblée nationale, et qui y passent comme lettre à la poste. Face à cette situation difficile que traverse le pays, le n°1 de la Rnua a proposé des solutions comme « faciliter un dialogue social et politique pour éviter certaines tensions ». Donnant un mot d’ordre aux militants de son parti, Ndella Diouf leur demande de se « préparer à aller s’inscrire massivement au moment de la révision du fichier électoral pour gagner les municipales à venir et la présidentielle de 2012 ». En plus de sensibiliser ses propres militants, Ndella Diouf Néro demande aux autres partis de faire la même chose. Car pour elle, « la véritable bataille est sur le terrain, avec les militants ».