Dans son édition d’hier, notre confrère l’As, rendant compte des échanges qui ont eu lieu en conseil des ministres, révélait que le président de la République avait instruit son ministre des Affaires étrangères d’envoyer des lettres de protestations aux ambassadeurs qui s’étaient fait représenter aux assises nationales initiées par l’opposition et dont le lancement a eu lieu dimanche dernier. Apparemment, cela n’a pas suffi pour calmer la colère présidentielle. Hier, en effet, Me Wade a rencontré, au Méridien Président, les ambassadeurs qui s’étaient fait représenter aux dites assises initiées par l’opposition. Si, rien n’a, officiellement, filtré de ce conclave qui s’est déroulé à huis clos, il reste clair que Me Wade aurait profité de l’occasion pour remonter les bretelles aux diplomates qui ont commis le crime de participer, même en tant que simples observateurs, aux assises de l’opposition la plus significative. Signe que cette rencontre a été décidée au pied levé, sur place, les services du protocole de la Présidence de la République et les éléments de la garde rapprochée ont fait des pieds et des mains pour se procurer l’exemplaire de l’As qui traitait de ce sujet.
D’ailleurs, révèle notre confrère, Me Wade, de retour de Rome où il participait à la conférence des chefs d’Etat de la Fao, avait confié à certains hauts responsables de son parti s’être plaint, auprès de leurs présidents, de la participation de certaines ambassades occidentales accréditées à Dakar. Fidèle à sa logique qui veut que tous ceux qui participent aux assises nationales sont ses ennemis, Me Wade a, vraisemblablement, fait la déduction que les pays dont les diplomates ont participé aux assises devaient être inscrits sur la liste rouge.
Pour rappel, la France, l’Allemagne, la Suède, les Etats-Unis, la Belgique, la Roumanie, les Pays-Bas, le Canada, Espagne et l’Autriche se sont fait représenter aux assises nationales initiées par le Front Siggil Sénégal. Les pays des groupes africain, asiatique, arabe et latino-américain ont brillé par leur absence. Il reste, maintenant, à savoir jusqu’où ira le pouvoir dans sa logique de sanctionner tous ceux qui ont eu à participer à ces assises.
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