Présidentielle 2012 : Abdoulaye Wade n’exclut pas de se présenter à " sa propre succession "

Après avoir reconnu que "Rewmi nexoul (ça ne va pas au Sénégal)", le Chef de l’Etat s’est empressé d’ajouter aussi que : "Ça ne va pas, également, dans tous les autres pays, surtout dans les pays africains". Me Wade défiera son monde à lui dire "quel est le pays africain, mieux loti que le Sénégal par les temps qui courent". Il soulignera aussi que "ce que l’opposition dit sur le Sénégal, est, en partie, vrai. En période de campagne, ils peuvent dire tout ce qu’ils veulent, mais après la campagne, il faut que les gens se mettent au travail. Il ne faut pas installer le pays dans une campagne électorale permanente. Les élections sont passées. L’opposition a gagné certaines collectivités locales". Et de poursuivre : "Maintenant, il faut qu’elle se mette au travail, lui a-t-elle dit avant d’assurer que son gouvernement ne ménagera aucun effort pour aider les nouveaux maires à accomplir leurs tâches". Il jurera la main sur le coeur qu’il ne créera "aucun blocage dans le travail des collectivités locales gérées par l’opposition".

Le Chef de l’Etat ne s’est pas limité-là. Il a aussi dit sa volonté de reprendre en main son parti, le Pds. Outre ces deux décisions qu’il n’ a cesse de rappeler à chaque fois qu’il en a l’opportunité, Me Abdoulaye Wade a même laissé entendre qu’il pourrait se présenter à sa propre succession en 2012. "L’opposition a gagné certaines parties du pays qu’elle travaille et attend la prochaine campagne électorale pour se présenter. Moi même, je peux me présenter à cette élection.

Signalons par ailleurs qu’Abdoulaye Faye a été le dernier orateur à cette occasion avant que le Président Wade ne prenne la parole.

Me Wade a, encore, invité l’opposition "au dialogue et à l’unité pour la marche de notre pays. L’Etat jouera son rôle de contrôle dans la gestion de toutes les collectivités locales, mais n’empiètera nullement sur leurs prérogatives". Me Wade a, enfin, demandé à tous les Sénégalais, "porteurs d’idées, de se rapprocher de lui pour discuter au lieu d’aller s’épancher dans les médias".