Rencontre avec des leaders de l’opposition : Gadio va-t-il suivre Bara Tall et Youssou Ndour ?

L’ancien ministre des Affaires étrangères, Cheikh Tidiane Gadio, pourrait s’engager sur le champ politique dans les prochains jours, ont indiqué à SENEWEB-NEWS des membres de son entourages. Malgré l’attention particulière dont il fait l’objet de la part des autorités étatiques, M. Gadio a entrepris un certain nombre de contacts au sein de la société civile et des responsables de l’opposition, dont le but ultime serait de donner une suite pratique à son engagement intellectuel et militant.

 C’est ainsi que des rencontres décisives sont prévues dans les prochaines semaines avec des membres de la société civile qui ont mis en place des mouvements pour s’impliquer dans les prochaines élections, pour le respect de la volonté populaire. Depuis son limogeage, Cheikh Tidiane Gadio gère son cabinet de consultation ouvert au Point E, avec des relais au Maroc et aux Usa et multiplie les rencontre. Et c’est dans ces activités que le pouvoir tente de le contrecarrer, en rendant ses accès au niveau de la sous-région difficiles.

 La dernière en date est l’intervention du président de la République, Me Abdoulaye Wade, pour dissuader la junte guinéenne qui avait sollicité l’ancien ministre des Affaires étrangères pour l’organisation d’une conférence sur la démocratie et la bonne gouvernance. Cheikh Tidiane Gadio ferait aussi l’objet d’une surveillance particulière de la part de la Division de la surveillance du territoire (DST). Une raison supplémentaire pour justifier la poursuite de son engagement pour les idéaux panafricains et pour la démocratie, entonne son entourage.

Déjà, au lendemain de sa défénestration du gouvernement, M. Gadio avait annoncé la couleur. Il avait pris sa plume pour faire appel aux contradicteurs du régime qu’il avait appelé « mes frères et amis de l’opposition ». « J’inscris désormais la suite de mes actions dans le combat politique citoyen pour la défense de la démocratie et de la République, la lutte sans concession contre la corruption et la mal gouvernance », avait-il fait savoir.