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Politique

SEDHIOU - Les chiffres décevants des inscriptions sur les listes électorales : Les libéraux dévoilent leurs stratégies

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SEDHIOU - Les chiffres décevants des inscriptions sur les listes électorales : Les libéraux dévoilent leurs stratégies

A la date du 15 février 2006, les deux commissions d’inscriptions installées dans la commune de Sédhiou n’ont enregistré jusque-là que 12 900 inscrits dont seuls 4 800 sont de la commune. Sur une population urbaine estimée à 30 000 habitants, de tels chiffres semblent décevants aux yeux des responsables politiques locaux, en particulier ceux du Parti démocratique sénégalais (Pds).

Pour relever le défi des inscriptions au niveau des commissions urbaines, les responsables du Pds se sont réunis, récemment, en Assemblée générale, pour chercher les raisons de ce désintéressement populaire devant un enjeu aussi grand que les élections à venir. Les différents orateurs sont revenus largement sur la léthargie de leur parti. Ils estiment que c’est la rareté des rencontres politiques qui a émoussé l’engouement des militants. Certains ont tout simplement condamné le manque de moyens financiers pour faire fonctionner leur parti. Pour les représentants bénévoles du Pds au niveau des commissions d’inscriptions, c’est intolérable pour un parti au pouvoir.

Kader Tall, l’un des représentants du Pds dans la commission, exige des indemnités pour ceux-là qui ont tout abandonné pour la cause du parti. Ces mêmes représentants ont décrié les conditions de travail jugées très pénibles, les coupures intempestives d’électricité, le nombre très réduit de commissions d’inscriptions. A cela, s’ajoutent les récriminations des membres des commissions qui n’ont plus le cœur à l’ouvrage à cause d’arriérés de salaires de 3 mois.

Analysant toutes ces raisons, Bouly Tamba, secrétaire général de la section communale Pds, constate avant tout un manque de volonté de la part des populations urbaines qui ne peuvent plus se plaindre d’une absence de sensibilisation. Mais, selon M. Tamba, il n’y a pas encore de péril en la demeure, d’autant plus que la population électorale communale aux dernières élections était de 6 000 inscrits. Toutefois, il n’a pas manqué d’appeler ses «frères» du Pds à réfléchir sur des stratégies à adopter pour requinquer les troupes libérales à prendre plus de patience devant les bureaux des commissions d’inscriptions. Face à l’urgence des échéances, M. Tamba a rappelé d’abord l’importance et l’utilité de la carte d’identité nationale. Ensuite, il a révélé qu’à partir du 28 février 2006, les deux commissions vont se mouvoir dans les collectivités rurales. «Ceux qui veulent éviter des déplacements ont donc 10 jours pour s’inscrire», conseille-t-il. Enfin, il propose cette stratégie : «Que chaque père de famille libéral inscrive d’abord les membres de sa famille, les frères du quartier et de section.» La section communale se retrouve le dimanche 26 février 2006 pour un bilan d’étape, avant de lancer une seconde offensive les 27 et 28 février.

En marge de l’Assemble générale, le secrétaire général de la section communale, conseiller de la République, a répondu aux accusations portées contre lui ces derniers temps. En effet, certains responsables du Pds sont montés au créneau pour l’accuser d’avoir plongé le parti dans une troublante léthargie. M. Tamba n’a pas mis de gants pour démentir ses détracteurs. «Ceux qui disent qu’il n’y a pas de rencontres régulières dans la section communale disent ce qu’ils veulent. J’ai des PV à l’appui pour leur apporter la contradiction ; ensuite, le secrétaire général de la section communale s’occupe de l’administration. L’animation incombe aux S.g de secteurs.» Bouly Tamba rappelle qu’il n’y a aucun texte des dispositions statutaires du Pds qui interdit à un responsable de secteur de tenir une réunion d’information ou de sensibilisation dans son quartier.

«Pourquoi veut-on attendre tout de moi ?», s’est-il interrogé. Revenant sur ses absences répétées du terroir communal, le patron des libéraux déclare : «Quand on a une honnêteté intellectuelle, on peut vraiment se passer de telles bévues. Quand je m’absente de Sédhiou, c’est pour les besoins des travaux du Conseil de la République» et d’ajouter : «Ma résidence principale est à Sédhiou ; d’abord mon service, ensuite ma famille.»

Pour toutes ces raisons, il pense que condamner ses absences à Sédhiou, «c’est une malhonnêteté intellectuelle». Répondant directement à Balla Moussa Daffé qui l’accusait de ne pas s’intéresser au développement du terroir, Bouly Tamba répond : «Qu’il balaie devant sa porte ; il a été deux fois ministre de la Recherche scientifique et technique. Qu’est-ce que cela a apporté aux populations Sédhioises ? Qu’il réponde d’abord à cette question !», ordonna-t-il.



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