XIBAR.NET (Dakar, 18 Février 2010) - Ils avaient annoncé l’effectivité de leurs « retrouvailles » à Thiès, dont Idrissa Seck est le maire. Mais, cet ancien Premier ministre pourrait à nouveau déchanter de son mentor, qu’il avait traîné dans la boue quand le président Wade l’avait fait mettre aux arrêts.
Voilà des mois que les Sénégalais se demandent si le président Wade ne s’est pas joué de son ancien « lieutenant », Idrissa Seck. L’un et l’autre avaient laissé entendre que leurs « retrouvailles » étaient sans nuages. Mais, depuis, les partisans de M. Seck fulminent de voir leur mentor toujours dans la marge des affaires.
Wade avait créé un poste de vice-président. On le pensait taillé pour Idrissa Seck. Mais les espoirs des proches de celui-ci redoutent le pire : voir le fauteuil affecté à un autre. Ils redoutent que le président Wade n’ait accepté de se remettre avec celui qu’il avait dit aux Sénégalais ne revoir que « devant Dieu », que pour lui prendre des milliards, subtilisés dans les fonds politiques. Ce qui avait fait dire au président que c’est « une histoire d’argent » qui l’oppose avec son ancien Premier ministre. Il lui avait même chuchoté que s’il avait déclaré être candidat à sa propre succession, c’était pour endormir la vigilance de l’opposition, pour que ses héritiers, dont Idrisa Seck, puissent « compétir » pour postuler à la tête du parti libéral, puis de celle du Sénégal. C’était « en réalité pour endormir sa vigilance », afin de le « poignarder, politiquement et fatalement ». Car, Wade ne peut pas aller à l’encontre de la volonté de sa femme et de son fils Karim. Or, ceux-ci n’entendent pas revoir Idy aux côtés du président Wade.
Les évènements plaidant en leur faveur, tout porte à croire qu’en dissolvant son parti « Rewmi » dans le Pds, l’ancien Premier ministre a signé sa mort politique. Déjà dans la ville de Thiès, dont il est redevenu le maire, ses anciens militants sont relégués aux derniers rangs dans la liste des responsables libéraux chargés de placer et de vendre les cartes du parti libéral, en mutation. Idy, comme on le surnomme, se terre depuis dans le silence. Lui reste-t-il une arme, pour contraindre le président Wade à respecter les termes de leur accord ? Bon nombre d’observateurs répondent par la négative.
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