TIKEN JAH PERSONA NON GRATA AU SENEGAL : Le Pit dénonce la mesure

Le Secrétariat du Parti de l’Indépendance et du Travail (P.I.T.-Sénégal) dit avoir appris avec la plus profonde indignation la mesure d’expulsion et d’interdiction de séjour inqualifiable prise à l’encontre du célèbre artiste ivoirien Tikken Jah Fakoly. 

Pour les camarades de Amath Dansokho « La mesure d’expulsion et d’interdiction de séjour du grand artiste africain a démasqué l’hypocrisie de ses professions de foi panafricanistes : la CEDEAO, tout comme l’UEMOA, assure la liberté d’expression, de circulation de biens et de personnes, aux citoyens des deux communautés », lit-on dans le communiqué. Le Pit soutient que « cette mesure est en réalité une expression achevée du désarroi de ceux qui veulent imposer au Sénégal et au monde une procédure de succession monarchique, héréditaire qui jure d’avec toutes les valeurs contenues dans la Constitution et qui sont au fondement de la République ».

Le P.I.T.-Sénégal de « rappeler au locataire de l’Avenue Léopold Sédar Senghor que la persécution des artistes a toujours été un des signes annonciateurs de la fin des régimes qui s’engagent dans cette voie périlleuse. L’histoire universelle en donne de nombreux exemples ».

Il faut d’ailleurs noter, si l’on en croit cette formation politique, que Me Wade « s’est fait une nouvelle profession : celle de lutter systématique contre toutes les institutions d’intégration africaine parce qu’il n’a réussi à mettre aucune d’entre elle sous sa férule. Il est totalement isolé. Ce sont d’ailleurs ses déconfitures à ce niveau qui sont à la base de sa soudaine fébrilité « nationaliste et panafricaniste » de pacotille pour brouiller les pistes ».

C’est pourquoi le Secrétariat exprime sa solidarité avec Tikken Jah Facoly et « exige que ce déni de droit et de justice soit immédiatement rapporté. Il est indigne du Sénégal ». Les camarades de Amath Dansokho invitent les intellectuels et démocrates sénégalais à ne pas accepter l’inacceptable.

« L’amitié entre les peuples sénégalais et ivoiriens, la coopération fraternelle entre les deux Etats, qu’Abdoulaye Wade s’applique à détruire depuis son installation au pouvoir, doit se renforcer. C’est là une exigence incontournable de l’unité africaine », souligne la même source.