Touba : Les partisans de Macky, demandent à Wade de cesser de « contempler les airs »

Un audit de l'ANOCI, une réduction du train de vie dispendieux de l'Etat, les nombreux voyages présidentiels à l'étranger, la fin des coupures d'électricité surtout à Touba et dans la Grande Mosquée, la dissolution du Sénat et la cessation du combat contre Macky Sall. Voilà les exigences formulées par Ibrahima Bousso, le président du Groupement pour l'appui, l'assistance et le développement des jeunes chefs religieux du Sénégal.

Serigne Ibrahima Bousso s'insurge contre le combat qui a actuellement cours dans le parti démocratique sénégalais, notamment la tentative de destitution de Macky Sall du perchoir de l'Assemblée Nationale. Le Président du Groupement pour l'appui, l'assistance et le développement des jeunes chefs religieux du Sénégal demande "un cessez le feu immédiat", parce que le pays n'a pas besoin de cela. Même si lui et ses camarades ne se définissent pas comme des pro-macky, ils estiment que "les préoccupations des sénégalais sont ailleurs". En guise d'exemple, M. Bousso citera, les inondations, à Touba comme à Dakar, les difficiles conditions de vie des populations, avec le renchérissement du coût de la vie, et l'hivernage finissant, annonçant la campagne de commercialisation des différentes spéculations. Non sans oublier les coupures intempestives de courant. Concernant ce dernier volet, ils se veulent plus catégoriques et se disent prêts au combat face à la SENELEC. "Nous allons manifester pacifiquement ici à Touba et faire des sit-in devant leur agence parce que les coupures n'épargnent même pas la Grande Mosquée de Touba. Et c'est déplorable", argumente-t-il. Tout en ajoutant que les priorités sont là, et non au combat politicien que se livrent actuellement les ténors libéraux. Le Sénat, "qui ne sert à rien", doit également être supprimé. Serigne Ibrahima Bousso n'omet pas pour autant l'audit des Chantiers de l'ANOCI. "Karim Wade doit rendre compte des deniers qu'il a gérés". Le Chef de l'Etat doit aussi se rendre à l'évidence, et comprendre que la situation du pays exige un chef aux côtés de ses troupes. Mais pas un président qui prend tout son temps à contempler les airs.