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A cause des délestages de la Senelec : Les ménages ne savent plus où donner de la tête

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A cause des délestages de la Senelec : Les ménages ne savent plus où donner de la tête

La longueur et la fréquence des délestages ont fini d'indisposer les ménages qui ne savent plus où donner de la tête. Une situation qui fait le bonheur des revendeurs de lampes de recharge.

Les coupures de courant sont de plus en plus fréquentes dans la région de Dakar. Et nul quartier n'est épargné par les délestages de la Senelec. Une situation qui (excusez du peu), indispose les ménages ainsi que les simples usagers du service public de l'électricité. «Nous restons toute une journée sans électricité», lance Amadou Diallo habitant le quartier de Cambérène 2.

A l'image de ce quartier qui jouxte le village de Camberène, les quartiers de Sacré-Cœur, Grand-Yoff, Cités Keur Khadim, Sipres, Yoff, toutes les unités des Parcelles Assainies, bref, tous sont touchés. Les ménages ressentent plus ce manque d'électricité. Aïssatou Diouf, habitant l'unité 1 des Parcelles assainies, confie que depuis deux semaines maintenant, elle va tous les jours au marché. Une activité qu'elle ne faisait qu'une fois par semaine. Cela parce que, soutient-elle, avec les coupures, il est impossible de conserver les denrées comme poisson ou la viande, fortement périssables.

Un groupe de femmes rencontrées dans une boutique du quartier, racontent leur calvaire. "Je suis obligée d'arrêter mon petit commerce de jus de fruits et d'eau congelée", lance l'une d'elle. «Et ce mois-ci, poursuit-elle, je ne sais pas comment faire pour m'acquitter de ma cotisation auprès de notre association». Sa voisine Habibatou Wade abonde dans le même sens. Pour elle, ces délestages dont elle ignore les causes sont de plus en plus fréquents malgré les promesses faites par les autorités. «Nous sommes les premiers touchés par ces problèmes de coupures d'électricité et personne ne se soucie de l'impact que cela peut avoir sur nos familles», note Habibatou Wade. Car, poursuit-elle, «nous pouvons consommer des aliments avariés sans le savoir». Mais relève notre interlocutrice, «ce qui est bizarre dans cette affaire, c'est que malgré les nombreux délestages, les factures restent les mêmes sinon même plus élevées». La solution, réside, selon elle, dans l'octroi aux ménages, à des prix préférentiels, de groupe électrogènes pour rémédier à cette situation. L. C, quant à elle se soucie de son nouveau-né. «Ma fille de vingt mois, estime-t-elle, ne dort plus la nuit. Parce qu'elle a peur du noir».

Dans les bus, les cars rapides et autres lieux publics, les discussions sont les mêmes : les délestages à Dakar et dans les régions. Si d'aucuns se préoccupent de la conservation de leurs aliments et du bien-être de leur progéniture, certains pensent à la bonne marche de leur commerce. Le blanchisseur Amadou Diallo fait partie de cette catégorie de personnes lésées par les délestages de la société que dirige Samuel Sarr. De l'avis de notre interlocuteur, il n'est plus possible pour lui de travailler la nuit. «Je profitais de la nuit pour faire le repassage des habits lavés dans la journée. Mais aujourd'hui cela n'est pas possible», explique Amadou Diallo. Au lieu de deux ou trois clients par jour, le blanchisseur du quartier Cambérène 2 est obligé de ne prendre qu'un seul client pour pouvoir respecter ses engagements.

Autres conséquences de ces coupures d'électricité, notent ces ménagères, l'effet que cela peut avoir sur la distribution de l'eau. On sait que les forages de la Sde fonctionnent à l'électricité. Par conséquent, toutes se disent aujourd'hui préoccupées.

Le malheur des uns...

Les vendeurs de lampes de recharge font de bonnes affaires : Ils avaient disparu de la circulation. Mais avec les délestages à répétition, les vendeurs de lampes de recharge qui se faufilent entre les voitures sont de retour. Au centre-ville comme dans la circulation des grandes artères de Dakar (Rond-point Liberté VI, Pont de la foire, etc.), ils offrent aux populations leurs marchandises. Les prix de ces lampes selon Assane Diop, vendeur ambulant, varient entre 12.000, 20.000, 22.000 francs Cfa, et même plus. Depuis un mois qu'il s'adonne à ce genre de commerce, Assane Diop ne se plaint pas. Car, au moins dans la journée, dit-il, il vend deux à trois appareils. Un client demandant le prix des lampes, hésite à s'en procurer. Parce que, explique-t-il, «si les coupures perdurent et que nous n'avons pas le temps nécessaire pour recharger ces appareils, la situation revient au même». C'est pourquoi, dit-il, «je préfère acheter, en plus, des bougies pour faire face à ce manque d'électricité».

 



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