Samedi 27 Avril, 2024 á Dakar
Vendredi 01 Juin, 2018 +33
Societe

Aïda MBODJI (Ministre de la femme, de la famille, du développement social et de l'entreprenariat féminin) : ‘On dramatise souvent mes propos du passé’

Single Post
Aïda MBODJI (Ministre de la femme, de la famille, du développement social et de l'entreprenariat féminin) : ‘On dramatise souvent mes propos du passé’
L'homme et la femme sont complémentaires dans une société. Cette complémentarité voudrait que chacun assume sa responsabilité. Cette conviction est du ministre de la Femme, de la Famille, du Développement social et de l'Entreprenarat féminin qui nous a accordé un entretien à la veille du lancement de la 26e édition de la quinzaine nationale de la femme.

Wal Fadjri : A peine amorcé, le débat sur la parité pose déjà problème au niveau de la classe intellectuelle et même politique. Pourquoi ?

Aïda Mbodji : C'est qu'il y a des gens qui ne comprennent pas. Pire, ils ont des préjugés défavorables qui devancent déjà le processus entamé. Et quand on en est à ce stade, le processus ne peut que connaître des entraves et des limites. Et cela ne peut pas aider à rehausser les débats. C'est ce qui nous a amené à choisir ce thème de la quinzaine : ‘La longue marche vers la parité homme - femme : enjeux et perspectives’. Parce que ce thème permettra aux femmes de participer au débat afin de mieux comprendre ce à quoi elles s'engagent.

Wal Fadjri : Quelle conception avez-vous de la parité ?

Aïda Mbodji : Il y a des gens qui dramatisent ce concept en y mettant des charges négatives. Or, il s'agit, aussi bien pour l'homme que pour la femme, d'assumer pleinement sa responsabilité et ses fonctions, pour permettre à chacun de jouer son rôle dans le respect d'une certaine équidistance. Par conséquent, il ne s'agit ni de se substituer à l'autre, ni de le submerger, encore moins de le rabaisser ou de déstabiliser une frange. Rien de tout cela. L'homme et la femme sont complémentaires dans la société. Cette complémentarité voudrait que chacun assume sa responsabilité. Et c'est ça, à mon avis, la parité.

Wal Fadjri : Est-ce qu'à votre niveau, entre femmes, vous parvenez à vous comprendre dans ce combat que vous menez ?

Aïda Mbodji : J'avoue qu'entre femmes, nous ne parlons pas souvent le même langage. Il y a des gens qui ne maîtrisent pas le concept de la parité. Il y en a qui le connaissent, mais avec une perception négative. Toutefois, il n'y a rien de grave à ce débat que l'on alimente à tort ou à raison. Parce que dans tout débat, les vues et les avis peuvent et même doivent être contradictoires. Il n'y a rien de positif qui puisse être réussi sans la contradiction. Seulement, nous sommes appelées à parler le même langage pour implanter partout la parité. Surtout au niveau de cette classe intellectuelle et politique.

Wal Fadjri : Quand il s'agit de parler de Me Wade, Aïda Mboji y va avec beaucoup d'enthousiasme. Hormis la politique, qu'est-ce qui vous attache à l'homme ?

Aïda Mbodji : Il y a de cela quelques mois, un de vos confrères, a noté qu'Aïda Mbodji accorde et caractérise, à souhait, Me Wade au féminin, au masculin, au pluriel, etc. Auparavant, je n'étais pas au Pds. J'y suis venue pour le rejoindre. J'ai approché l'homme pour m'imprégner de sa vision. Je l'ai écouté avec beaucoup d'attention pour mieux le connaître. Autrement dit, je suis entrée dans son école pour apprendre son idéologie. Et j''ai compris qu'il faut approcher Me Abdoulaye Wade pour le connaître. Aujourd'hui, mon objectif majeur est de l'accompagner pour la réussite de toutes ses entreprises. Nous regrettons seulement de ne l'avoir pas eu très tôt à la tête de l'Etat, pour parler comme tout le monde.

Wal Fadjri : Cela voudrait-il dire qu'Aïda Mbodj regrette ses propos d'antan ?

Aïda Mbodji : On dramatise souvent mes propos du passé. Ceci est vraiment regrettable. Toutefois, je n'accorde aucune importance à ce que les gens racontent. Quand on les évoque, je voudrais qu'on les minimise. Parce que tout le monde sait que je suis très engagée dans ce que je fais. Et quand on est engagé, on peut être perçu comme un bon ami ou un pire ennemi à abattre. Ceux qui dramatisent mes propos d'antan ont le temps de l'évoquer. Qu'ils sachent seulement que je ne leur accorde aucune attention. Ce qui m'importe, c'est d'accompagner le président de la République pour bâtir un Sénégal émergent. Un point et c'est tout. Il est seulement regrettable qu'on réduise le débat à ce que Aïda Mbodji disait avant et ce qu'elle dit aujourd'hui. C'est vraiment regrettable.

Wal Fadjri : Quel bilan dressez-vous des trois années passées à la tête du ministère de la Femme ?

Aïda Mbodji : Pendant ces trois années passées je n'ai fait que traduire en actes la vision d'un homme politique. Si on note que Mme Aïda Mbodji a posé des actes majeurs dans le cadre de la promotion des femmes, qu'on sache que je n'ai fait que traduire en acte la volonté politique du chef de l'Etat.

Wal Fadjri : Comment allez-vous entreprendre son deuxième mandat au pouvoir ?

Aïda Mbodji : Dans la continuité. On va chercher à améliorer certains actes déjà posés pour satisfaire l'attente des Sénégalais qui ont encore fait confiance à notre candidat. Toutefois, pour continuer le travail, il faut que les uns et les autres soient confirmés. La continuité de notre action va dépendre du président de la République qui choisira les hommes qu'il lui faut pour bâtir un Sénégal émergent.

Wal Fadjri : Quelle est la vision politique du ministre Aïda Mbodji ?

Aïda Mbodji : On ne doit pas tricher en politique. Mon engagement personnel m'oblige à prendre en compte ce qu'on peut appeler la demande sociale. Celle-ci se traduit par les besoins de ma communauté. Je ne crois pas au militantisme au niveau central et au militantisme de réthorique. Je connais des frères et des sœurs qui n'ont pas de militants et qui utilisent la presse pour émerger au niveau central. Ceci est regrettable pour eux. Une carte d'électeur n'a de valeur que quand elle est issue de la base. Moi, je crois à cette base. Je suis très combattue. J'en suis consciente. Mais j'ai choisi la politique. Je dois assumer mon engagement. Et à ce stade, on ne peut pas s'empêcher d'être contesté et combattu. Il faut en tirer les conséquences.



0 Commentaires

Participer à la Discussion

  • Nous vous prions d'etre courtois.
  • N'envoyez pas de message ayant un ton agressif ou insultant.
  • N'envoyez pas de message inutile.
  • Pas de messages répétitifs, ou de hors sujéts.
  • Attaques personnelles. Vous pouvez critiquer une idée, mais pas d'attaques personnelles SVP. Ceci inclut tout message à contenu diffamatoire, vulgaire, violent, ne respectant pas la vie privée, sexuel ou en violation avec la loi. Ces messages seront supprimés.
  • Pas de publicité. Ce forum n'est pas un espace publicitaire gratuit.
  • Pas de majuscules. Tout message inscrit entièrement en majuscule sera supprimé.
Auteur: Commentaire : Poster mon commentaire

Repondre á un commentaire...

Auteur Commentaire : Poster ma reponse

ON EN PARLE

Banner 01

Seneweb Radio

  • RFM Radio
    Ecoutez le meilleur de la radio
  • SUD FM
    Ecoutez le meilleur de la radio
  • Zik-FM
    Ecoutez le meilleur de la radio

Newsletter Subscribe

Get the Latest Posts & Articles in Your Email