L'eau n'est plus source de vie au Sénégal. A preuve, le liquide que nous buvons tous les jours est impropre à la consommation. Imaginez alors la catastrophe. Du Lac de Guiers à Dakar, tout le monde est exposé. Comment gérer cette catastrophe qui se profile à l'horizon et dont les conséquences seront imprévisibles, pour ceux qui ne pourront pas vivre de l'eau de source.
Notre pays court-il vers une catastrophe plus grave que celle du pétrole ? Après l'électricité, ces délestages et le mal-vivre que cela entraîne pour nos populations, ainsi que le manque à gagner pour nos entreprises, voilà que notre pays est comme poursuivi par une sorte de guigne qui ne dit pas son nom. Et qui ne serait apparue malheureusement qu'avec l'avènement de l'alternance. En tout cas, l'eau que nous buvons tous les jours n'est pas propre à la consommation. Une vérité qui dérange, mais qui en dit long sur la négligence et le laisser-aller que nous vivons sous le ciel de l'alternance. L'Etat a pourtant la responsabilité de nous fournir, à travers « sa société » d'affermage que constitue la Sénégalaise Des Eaux (SDE), de l'eau potable, propre à la consommation. L'impureté de l'eau pour la consommation, résulte de la stagnation du liquide au niveau du fleuve. Conséquence des barrages de Diama et de Manantali. C'est du moins l'avis du secrétaire exécutif de la Coordination des organisation de la société civile pour la défense de l'environnement et le développement du bassin du fleuve Sénégal (CODESEN). M. Aboubakry Mbodji a fait la révélation hier au cours de son face-à-face avec la presse au siège de la Rencontre africaine pour la défense des droits de homme (Raddho). A en croire le secrétaire exécutif, plus d'un milliard de personnes dans le monde n'ont pas accès à l'eau potable à travers le monde. Mais plus grave, dans notre pays l'eau que nous buvons quotidiennement est impropre à la consommation. Alors, cela soulève beaucoup d'inquiétudes ; et déjà, certaines personnes se demandent comment l'Etat a-t-il pu laisser faire la SDE , la société en charge de la vente de l'eau au Sénégal ? Si cela est avéré, imaginez alors les conséquences incalculables sur la santé du goorgoorlu sénégalais, incapable de se prendre en charge, a fortiori de prendre en charge la santé de sa petite famille. Ce n'est pas encore celui-là qui se verra évacuer en Europe. Mais une chose est certaine, le goorgoorlu sénégalais est le seul à payer les frais d'une aussi grave négligence de l'Etat. En revenant sur le thème du forum de Mexico, qui est « actions locales pour un défi mondial », Aboubakry Mbodji rappelle que cela est le résultat d'une « conviction profonde que cet évènement devait s'appuyer sur un processus allant de la base au sommet ». Et, les parties prenantes devraient pouvoir influer sur les prises de décisions, en matière de politique de l'eau au niveau local, régional et même mondial, à travers le dialogue et la concertation. Une autre vérité révélée par Aboubakry Mbodji : les populations riveraines des bassins sont souvent exposées à la bilharziose.
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