Oumar Diallo, soldat de première classe, risque la radiation du corps militaire. Attrait à la barre du Tribunal pour détention de chanvre indien, le représentant du Parquet a requis 3 mois ferme contre lui. Or selon la législation militaire, si un soldat est condamné à plus de 90 jours de prison, avec ou sans sursis, il est automatiquement radié du corps. En fait, le soldat Diallo en mission au Soudan, a été arrêté par la police de Ndjamena alors qu’il avait, par dévers lui, dans son sac, du chanvre indien. La police soudanaise s’est par la suite rendue au cantonnement pour fouiller dans les affaires du soldat Sénégalais de première classe. Là également, les limiers ont trouvé un tube contenant un mélange de chanvre et de cigarette. L’affaire sera finalement une affaire sénégalaise. Devant le Tribunal militaire, Diallo a soutenu mordicus que le chanvre ne lui appartenait pas. À l’en croire, il était avec d’autres soldats Nigériens et Ghanéens. C’est certainement, selon lui quelqu’un qui lui veut du mal. Pas du tout convaincu, le Parquet a trouvé l’attitude du soldat « honteux ». « Vous étiez allé défendre les couleurs nationales et vous avez terni l’image du pays. Vous ne méritez pas de rester sous les drapeaux », conclura le maître des poursuites qui requiert 3 mois ferme. Pour sauver le soldat Diallo, la défense est remontée à l’attaque de Bagonda, près de la frontière tchadienne ou 25 soldats Sénégalais furent tués, égorgés. Diallo en est un rescapé. Selon le conseil de la défense, cela a certainement causé des troubles psychanalytiques. Il a sollicité la relaxe au bénéfice du doute soutenant que son client « pouvait avoir dit la vérité ». Le délibéré sera rendu le 26 juin.
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