Accusé d’avoir « rétrocédé plus de 300 ha de terres à des promoteurs agricoles et gérants de carrières de basalte moyennant une contrepartie financière », le maire de Tassette, Mamadou Thiaw, par ailleurs secrétaire exécutif du Programme national de développement local (PNDL), a tenu à édifier les habitants de sa circonscription sur les intentions de ses détracteurs.
Au cours d’une audience publique avec les populations du village de Mbousnakh et environnant, l’édile a prêté une oreille attentive aux préoccupations de ses administrés qui exigent la lumière sur « la délibération des 300 ha occupés par des promoteurs agricoles et exploitants de carrières depuis plus de dix ans ». Il s’est lavé à grande eau pour démentir ces « allégations mensongères ».
Mamadou Thiaw signale « avoir désaffecté ces terres reprises des mains des exploitants dans l’intérêt des populations. Après 10 ans d’exploitations agricoles, ils n’ont rien fait pour les populations. C’est la mairie de Tassette qui les a faites avec ses recettes propres ».
À l’en croire, « Fallilou Attah a loué ces champs à des Marocains en toute illégalité ». Le maire explique que « depuis 2013, son entreprise n’a pas donné un seul franc à la commune de Tassette. Elle n’est là que pour exploiter les populations, particulièrement les femmes qui y travaillent dans des conditions extrêmement difficiles. Elles démarrent à 6 h 30 mn bravant tous les risques de se faire mordre par des serpents jusqu’à la descente à 16 h pour la modique somme journalière de 2 500 F CFA », dénonce-t-il.
Le maire exige « la renégociation de tous les contrats avec ces promoteurs notamment les industriels Sojecas, Al Fatah Layus et le promoteur agricole Moustapha Falilou Fall Attah ». Il se dit déterminé à les contraindre de quitter ces terres. Et interpelle l’État du Sénégal et le gouverneur de Thiès avant que « l’irréparable ne se produise ».
D’ailleurs, les populations sont prêtes à « barrer la route pour bloquer l’accès qui mène à ces champs et carrières ».
Le maire de Tassette invite les différents acteurs, notamment les exploitants agricoles, les gérants de carrières et le conseil municipal à s’asseoir autour d’une table pour « renégocier tous les contrats ».
Se lavant à grande eau, il jure « n’avoir pas reçu un seul franc des promoteurs agricoles et industriels, qui n’ont pas aussi versé un seul franc dans les caisses de la mairie ».
Dans le cadre de la responsabilité sociétale de l’entreprise (RSE), « ils n’ont construit ni établissement scolaire, ni structure sanitaire, ni réalisé de pistes de production ou d’infrastructures dans la localité alors qu’ils doivent participer à la construction de la commune », se désole Mamadou Thiaw qui pense que « ces terres doivent profiter aux populations qui réclament des infrastructures, de l’eau potable, de l’éclairage public, etc. ».
2 Commentaires
Vérité
En Octobre, 2023 (07:10 AM)si c'est seulement son intention est de renogocier ces contrats dans le cadre du RSE?
pourquoi en tant Maire ne pas ne pas dénoncer ces contrats et par voie de conséquences les attaquer en justice?
Au surplus pourquoi avoir donné un avis favorable préalable à l'octroi d'un permis minier à une société si on entend renogocier avec tout le monde ;
Que de la tortuosité !
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