La qualité de l’apprentissage dans les écoles pose problème, selon le Secrétaire exécutif de l’ADEA

Dakar, 11 nov (APS) – La qualité de l’apprentissage dans les écoles de la région Afrique pose problème dans la mesure où on décèle beaucoup de lacunes chez la plupart des élèves en fin de cycle primaire, a déclaré le Secrétaire exécutif de l’Association pour le développement de l’éducation en Afrique (ADEA), Ahlin Byll Cataria, mercredi à Dakar.

’’Des évaluations nationales ont montré qu’en moyenne 59%des enfants qui terminent l’école primaire ne maîtrisent pas les connaissances de base en lecture, écriture et calcul’’, a affirmé M. Cataria qui s’exprimait à l’ouverture d’une session présentée dans le cadre de la Conférence internationale sur le développement de la petite enfance.

Les mêmes évaluations révèlent aussi que les taux d’abandon et de redoublement sont très élevés au cours des trois dernières premières années de la scolarisation.

Pour le secrétaire exécutif de l’ADEA, ’’cela n’a rien de surprenant quand on pense que la grande majorité des enfants africains commencent l’école à partir de 6 ou 7 ans et sont brusquement confrontés à un apprentissage dans une langue étrangère qu’ils découvrent pour la première fois, avec souvent des enseignants qui ne comprennent pas la langue maternelle de ces enfants’’.

Cela explique pourquoi, a-t-il relevé, que les politiques, experts et acteurs du secteur de l’éducation ont répondu nombreux à la Conférence de Dakar, tenue pour la première fois dans un pays francophone, pour ‘’s’accorder à dire que les programmes de développement de la petite enfance agissent en faveur de l’équité sociale et économique, favorisent l’égalité entre les sexes, facilitent le passage à l’école primaire et ont des effets positifs sur les résultats scolaires’’.

Ainsi la ‘’prise de conscience de l’importance et de la nécessité d’investir dans le DPE’’, ne permet plus aux acteurs de se ‘’réfugier dans des explications sur le manque de moyens et sur les difficultés liées à l’arbitrage pour l’allocation des ressources aux différents secteurs de l’éducation’’, a expliqué Ahlin Byll Cataria.

’’Le DPE est la fondation et le socle du développement humain et de l’éducation en particulier. Nos petits enfants sont l’avenir de l’Afrique de demain et représentent les futurs leaders dont nos pays ont besoin au cours des prochaines décennies’’, avait-t-il plaidé Ahlin Byll Cataria lors de l’ouverture de la Conférence, mardi.

Pour le secrétaire exécutif de l’ADEA, maître d’œuvre de la rencontre à côté du bureau régional de l’Unesco à Dakar, l’objectif principal de la conférence est avant tout ‘’d’offrir un espace de dialogue afin de promouvoir les échanges entre les dirigeants africains et les professionnels de l’éducation portant sur la planification, la mise en œuvre et la généralisation des politiques de DPE’’.

La conférence qui prend fin jeudi accueille prés de 500 participants dont la majorité prendra part à l’hommage qui sera rendu le même jour aux plus petits. Ce sera au Stadium Marius Marius, en présence des Premières dames du Cap-Vert, du Sénégal et de Zanzibar.