Érigé sous le règne du défunt président-poète Léopold Sédar Senghor, le pont Emile Badiane est aujourd'hui dans un état critique. Une situation qui ne laisse pas indifférentes les populations de Ziguinchor. Ces derniers, qui disent craindre un «Joola bis», tirent la sonnette d'alarme et interpellent les autorités de la région.
Construit sous le règne du défunt président socialiste Léopold Sédar Senghor, durant trois ans (1975-1978), sur financement de l'Union européenne et de l'Etat du Sénégal, le pont Emile Badiane est une infrastructure importante à Ziguinchor, dans la mesure où elle constitue la porte d'accès à la ville.
Pour une longueur de 640 mètres, cet ouvrage a été réceptionné en 1978, année marquant la fin des travaux avec une garantie décennale. Cet ouvrage est à quelques encablures de ses trente (30) ans alors que, selon des techniciens de bâtiment, les grands ouvrages comme celui du pont Emile Badiane porte une garantie de 10 ans. D'ailleurs les signes de vétusté du pont sont visibles. Selon certaines sources, «les supports de ce pont ne peuvent plus résister». C'est pourquoi les populations de la capitale Sud du pays, qui craignent un «Joola bis», tirent la sonnette d'alarme. Mieux, les Ziguinchorois interpellent les autorités de la région pour, disent-ils, «éviter un autre drame, après celui du Joola». Les responsables de l'Agence autonome des travaux routiers et des travaux publics à Ziguinchor que nous avons rencontrés se veulent rassurants, en révélant que le pont sera bientôt réhabilité. D'ailleurs, ils indiquent que la présélection des entreprises susceptibles de pouvoir assurer sa réfection a été faite. En attendant, les gendarmes de Ziguinchor veillent quotidiennement sur la traversée des camions gros-porteurs avant que l'irréparable ne se produise.
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